A Nantes nous avions une carte "ciné illimité". Nous allions en salle environ 3 fois la semaine. Ici le ciné est à plus de 25km, alors autant vous dire que nous y allons très peu. Voire pas du tout l'hiver avec les routes enneigées. Et ce n'est pas la télé qui comble notre goût pour le cinéma, puisque nous ne l'avons pas! Alors nous nous rabattons sur des achats immodérés de DVD.
Je ferais un billet, de temps à autre, sur ceux que j'ai particulièrement aimés....
Bien avant Cannes et son fameux "Polisse" je connaissais déjà Maïwenn. En tant qu'actrice dans "Les parisiens" de Lelouch (dont je suis une éternelle inconditionnelle!), puis comme réalisatrice de "Le bal des actrices". J'avais beaucoup aimé ce film féminin, tendre et drôle, tourné dans l'improvisation. L'originalité de la mise en scène m'avait terriblement accrochée.
Quand je suis tombée sur "Pardonnez-moi" (son tout premier film) dans un vide grenier, je me suis précipitée dessus!
Et là: le choc! Rarement une histoire m'a fait autant d'effet. Peut-être mon histoire personnelle peut-elle expliquer cette émotion. Mais peut-être pas. Le talent tout atypique de Maïwenn peut tout à fait en être responsable à lui tout seul.
Pour résumer, en une seule phrase: Enceinte Violette décide de filmer sa famille autant pour offrir un film à son enfant que pour essayer de combattre son traumatisme de fillette martyre.
Malgré le sujet, ne vous attendez pas à verser des litres de larmes. De nombreuses scènes sont drôles voire même carrément déjantées. Celles poignantes en sont encore plus touchantes, mais rendent le cinéma de Maïwenn, comme je l'ai déjà dit ci-dessus, particulièrement singulier. On adhère ou pas. C'est du tout ou rien. Pour moi c'est Tout, avec un "T" majuscule et bien gras.
J'ai entendu parler de ce film à la radio (plus aucun souvenir de qui en parlait avec tant d'ardeur) et l'ai trouvé
(à un prix honteusement bas!) dans mon hyper habituel.
L'histoire: Un médecin se fait agresser dans une banlieue par des ados. Son frère, policier, est chargé de trouver la bande coupable.
Vous allez me dire que ça a tout l'air d'un énième polar social? Ce n'est pas faux et pourtant celui-ci a eu, à mes yeux, "des p'tit kekchoses en plus". La présence de Roschdy Zem (qui me rend toute midinette!) et la sincérité du jeune Samir Makhlouf. Le côté assez féministe et les maladresses de la réalisation qui au final la rendent touchante.
Ce "Tête de turc" de Pascal Elbé ne me restera pas comme un film inoubliable, mais je l'ai assez apprécié pour en faire un billet. Billet qui contrecarrera un peu tous les avis négatifs que j'ai pu lire sur le Net. Je suis, de toute façon, habituée à avoir un avis décalé sur le cinéma!
Voilà "la (tristement célèbre) rafle" du Vélodrome d'hiver en juillet 1942 racontée par Rose Bosch. "Film vérité" dit la jaquette. Alors on pleure beaucoup. Alors le mal au ventre persiste jusqu'à la dernière minute. Alors, regardé une fin d'aprèm, ce film plombe une soirée et une nuit.
Pourtant je pense qu'il faut le regarder pour ne pas oublier. Pour que ne recommence pas une telle abomination. C'est ce qu'on dit habituellement, non, pour de tels films?