Autour de ma vie gravitent des mots, des images, des émotions... Entrez dans ma constellation!
Pour mon 2ème livre du prix Landerneau, j'ai eu envie de lire ce roman de Joseph Bialot au titre bien accrocheur.
Depuis 3 ans, Sébastien, surnommé Einstein, végète dans une maison de retraite. Chaque mois, il pense que ses enfants reviendront le chercher ou il se promet de "s'évader". Mais, englué dans un environnement infantilisant, la volonté manque...jusqu'au jour où l'appel de l'amour, jamais oublié, se fait le plus fort.
Ce livre est moins le récit d'une échappée que l'histoire de ce vieil homme.
Il se plait à narrer son passé auprès de Laurent un chauffeur de taxi plus doué qu'un psy pour écouter et aussi bon qu'un samaritain pour aider.
La vie de Sébastien est forcément poignante: résistant courageux qui a vécu tant d'atrocités, ami et amant endeuillé à jamais, amoureux délaissé mais... je n'ai pourtant pas réussi à être touchée.
Trop de clichés, un personnage que je n'ai pas trouvé toujours très sympathique (trop cynique, indifférent à ses enfants...) et surtout un style d'écriture trop gouaille à mon goût. Pour finir, un dernier chapitre plus inattendu aurait été le bienvenu.
Par contre, je reconnais que faute d'avoir été émue j'ai souvent ri. En particulier en lisant les premières pages: la description du quotidien en maison de retraite par ce vieux bougon est acérée, irrésistiblement drôle...pour qui n'y réside pas!
Moustafette a judicieusement pensé à Jean Gabin pendant sa lecture et Papillon a vu, dans ce livre, un hymne à la liberté. Et si je ne partage pas leur enthousiasme, je rejoins complètement leur analyse.
Editions Métaillié
Crédit couverture: Editions Métaillié et Fnac.fr