Complètement désoeuvrée en cette période de vacances, je ne peux, malgré tout, sortir mon bouquin au boulot. Je me rabats sur les bibliothèques gratuites du Net, et prends l'air inspirée devant mon ordi *!
C'est ainsi que j'ai pu lire cette nouvelle de Stefan Zweig.
En 1941, un homme compte mettre à profit 12 jours de croisière pour comprendre comment fonctionne l'esprit de Czentovic: un joueur d'échec mondialement connu et par ailleurs relativement idiot, embarqué sur le même paquebot. La solution pour l'approcher le conduira à rencontrer un autre passager réchappé d'une expérience dramatique.
Si le paquebot de l'histoire navigue sur mer calme, il en a été autrement pour moi!
C'est inouï comme si peu de pages peuvent remuer pareillement.
J'ai toujours aimé les écrits de Stefan Zweig, mais celui-ci, en intensité, dépasse tous les autres.
Il se dégage une telle souffrance derrière les mots, une telle frayeur derrière les phrases que cette lecture me fut physiquement difficile. La cruauté, la perversité de la gestapo mises en oeuvre pour les tortures psychologiques sont si précisément retranscrites que je frissonnais réellement.
"Le joueur d'échec" est le dernier texte de Stefan Zweig, avant son suicide. Il savait ce que le régime hitlérien intriguait. Sans doute, l'effroi lui a-t-il donné une plume prodigieuse, la clairvoyance une inspiration admirable. Un ultime cadeau...
Stefan Zweig mérite sa place dans une PAL pour d'autres raisons que celle de remplir le "Z" des challenges alphabétiques.
Pour lire, comme moi, cette nouvelle en Pdf c'est ici.
L'avis de Jules et de Lilly
Editions Livre de poche ou Stock
Crédit couverture: Livre de poche et chapitre.com
*Je tiens à préciser que je préférerais, 1000 fois, avoir un travail intéressant!