J'avais lu tellement d'avis enthousiastes sur ce roman de Khaled Hosseini, c'était évident que je me laisserais tentée. Et j'ai bien fait de céder à vos tentations!
Dans les années 1970 Amir vit à Kaboul avec son père un riche commerçant. Il grandit avec Hassan le fils du serviteur. Tout deux sans mère, ces enfants sont même frères de lait. Ils partagent leurs jeux, leurs rêves. La différence de classe sociale, le tempérament jaloux de l'un et trop doux de l'autre, la carence affective maternelle, le racisme ambiant en Afghanistan: tout ces facteurs vont inévitablement mener au drame. Ironie de la vie, l'espoir de réparation viendra grâce aux tragiques évènements politiques.
Au début de ma lecture, j'ai eu un peu peur de m'ennuyer avec ce thème déjà maintes fois traité: l'amitié impossible à long terme entre un maître et son serviteur. Et puis au bout d'une cinquantaine de pages l'intrigue m'a alpaguée. Elle s'imbrique dans l'histoire de l'Afghanistan et ce pays lui donne une couleur toute particulière. L'amour de l'auteur pour sa terre natale transparait dans ses descriptions de Kaboul et de son peuple. Et sous une plume que l'on devine attendrie, les moeurs, le "savoir vivre", l'honneur des afghans sont décrits avec une pointe d'humour fort plaisante. Ecriture narrative qui nous "envoie là-bas" et écriture cocasse donc, mais aussi pour la dernière partie une écriture très poétique, très douce: le coeur tout attendri j'ai du mal à quitter Amir et Sohrab.
Avec ce livre je n'ai pas pu me contenter d'une simple lecture. Je l'ai complétée par de nombreuses recherches sur Internet. J'ai beaucoup appris et plus jamais je n'écouterais l'actualité afghane "comme avant". Je porte souvent sur ce pays un jugement incisif, mais, tout n'est pas si simple... Quel gâchis ces guerres, ces conflits religieux, ces régimes dictatoriaux...
L'avis de Hervé
Je vous offre cet extrait, prenez "C'est cadeau"!. "Les enfants ne sont pas des livres de coloriage. Tu ne peux pas les peindre avec tes couleurs préférées".
(10/18)