Suite à l'avis de Loupiote sur "Les chutes", je me suis rappelée que je voulais lire Joyce Carol Oates depuis bien longtemps. Et jeudi, à la bibliothèque du CE, alors que je mettais promis de ne rien emprunter afin de diminuer ma PAL, je trouve un de ses romans. Encore une promesse de LCA pas tenue...
Il fait bon à Niagara, ce soir du 4 juillet 96. La fête nationale fut fêtée dignement. Tina, jeune veuve et sa fille de 12 ans Bethie vont rentrer chez elles en passant par le parc. La maman va perdre sa quiétude, la fillette son enfance...
Par chez nous, dans le vignoble, on emploie une expression pour le mauvais alcool fort : "C'est un vrai tord-boyaux!". Quand on le boit, il brûle la gorge, irrite l'oesphage, contracte l'estomac et donne des spasmes aux intestins. On veut reboucher la bouteille, mais une ivresse bienheureuse commence à envahir le cerveau. Alors, on reboit une gorgée en sachant pertinemment qu'elle va, à nouveau, "tordre les boyaux"... Chacune des lignes de ce livre m'a donné les mêmes sensations. Il me brûlait les doigts, pourtant, impossible de le refermer, de ne pas reprendre une lampée de mots...Connaître à la fois la douleur et le plaisir d'une lecture intense est décidemment très enivrant.
Merci, Loupiote, ce roman sur la nature humain restera une "lecture-découverte" inoubliable. Je commence une histoire d'amour avec Joyce Carol Oates....
(Editions Philippe Rey)