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je suis heureuse de vous accueillir pour partager avec vous toutes mes lectures, beaucoup de mes émotions et un peu de ma vie.

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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 13:30

Avant même de commencer un roman de Pascale Kramer, je sais que je vais peiner: son style est complexe (pas ou peu de dialogues), ses textes contiennent des nuées de détails qui auront leur importance beaucoup plus loin, ses thèmes sont difficiles et ses atmosphères lourdes et angoissantes. Pourtant j'ai ouvert pour la 4ème fois un de ses livres... Il faudrait, peut-être, que je me pose sérieusement la question "Suis-je masochiste?"!

 

 

 

Un couple de français retraités, profite de leur maison en Californie. Un déluge provoque un glissement de terrain et la villa est souillée de boue, menacée par un rocher stoppé miraculeusement par les arbres du jardin, mais encore en équilibre instable. Leur fille Valérie, leur fils Cyril avec sa femme et ses enfants arrivent pour les aider à déblayer toute cette fange. Mais peut-être cette famille est-elle autant nauséabonde que la propriété...

 

 

Le roman raconte une seule journée. Il ne faut pas plus à Valérie pour prendre conscience qu'elle a toujours abordé sa vie en "sourde et aveugle". Enfant elle n'a jamais voulu mémoriser tous ces détails qui lui auraient indiqué la vérité sur ses parents. Au fils des heures, au gré des révélations de son frère, elle ne pourra plus les ignorer. Alors l'ambiance du livre s'appesantie, l'angoisse s'accentue.

J'aurais aimé lire très vite pour me débarrasser de cette tension, mais avec Pascale Kramer c'est impossible! Son style est suffisamment difficile pour m'astreindre à un déchiffrage laborieux. Ma lecture s'est étirée, est devenue longue, interminable comme les heures de cette journée. Ainsi "temporellement" mise en totale symbiose avec les personnages, leurs angoisses, leurs colères sont devenues miennes.

La fin de l'histoire pour moi ou la fin de la journée pour les personnages aurait pu nous apporter l'apaisement... seulement l'auteure a dû juger qu'une fin ouverte lui permettrait de garder son emprise sur nous tous. Quelle sadique! Oui, et moi je suis bien maso puisque j'en redemande: "Retour d'Uruguay" et "L'adieu au nord", ses 2 romans que je n'ai pas encore lus, sont dans ma LAL.

 

( Mercure de France)

Crédit photo couverture: Editions Mercure de France et Fnac.fr

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commentaires

B
J'ai présenté ce livre dans mon blog. C'était le premier de cet auteur que je lisais. Je l'ai vu dans les "nouveautés" de la bibliothèque de ma ville. Le sujet, lu sur la quatrième de couverture, m'a plu mais c'est vrai qu'ensuite c'était difficile à lire.
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C
Je vais y aller à l'instinct aussi, si jamais je le découvre à petit prix, c'est bon : c'est un signe ! Sinon, tant pis ! :)<br /> J'ai également noté "Onze ans plus tard" .. rhaa, elle ne me quitte plus ! :))
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A
Je l'ai trouvé à 1€50 à la bouquinerie..."Les vivants" c'est bien aussi ;-)
F
Tu me donnes très envie de découvrir cet auteur, j'aime cette atmosphère angoissante et je sens que ce livre va me plaire, merci ! ;-)))
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G
Oh là là, je ne sais pas. Après ton intro je n'avais pas envie, à la fin du post j'hésitais, après avoir lu les commentaires je me demande si j'oserais..... à suivre
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T
Pouf, je suis perdue là... Un challenge que tu nous proposes là ! il faut que je trouve une pâquerette et que je chantonne "je note un peu beaucoup passionément à la folie... pas du tout" ?!
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A
Ou met la paquerette dans un p'tit vase et laisse le hasard faire...

Articles RÉCents

Ces mots là,

je les ai savourés un peu plus que tous les autres.

Avec de nombreux patients, Ernest faisait intervenir le concept de regret dans la thérapie. Il leur demandait d'analyser les regrets que suscitait leur comportement passé, et les exhortait à ne pas entretenir de nouveaux regrets dans l'avenir. "Le but, disait-il, est de vivre de telle sorte que dans cinq ans vous ne vous retourniez pas en regrettant amérement les cinq dernières années qui se seront écoulées."

 

Irvin D. Yalom 

"Mensonges sur le divan"

J'adhére

Je revendique le droit de lire ou de ne pas lire un livre,
Le droit d'être sincère, ou gentiment hypocrite,
Le droit de ne pas aimer un livre, de le dire,
Le droit d'aimer un livre, et de ne pas le dire,
Le droit d'accepter de recevoir des SP, ou pas,
Le droit de faire traîner mes lectures,
Le droit d'avoir un travail à côté, des enfants, une maison à tenir,
Le droit de me faire plaisir et de ne pas me prendre pour une critique littéraire,
Le droit d'être infidèle, de moins aimer ce que j'ai porté aux nues plus tôt,
Le droit de poster des commentaires où bon me semble, partout où le droit de s'exprimer existe,
Le droit de croire que tout vaut mieux que le silence, d'ouvrir la porte aux avis contraires,
Le droit de ne pas faire le jeu du commerce, mais des mots, de la lecture, et de la littérature.
Le droit d'être une lectrice.

Manifeste d'Antigone