Autour de ma vie gravitent des mots, des images, des émotions... Entrez dans ma constellation!
J'ai fait la connaissance de Philippe Claudel le jour où un bon libraire m'a mis entre les mains "Quelques-uns des cent regrets" avec un "satisfaite ou remboursée"... qui ne m'a pas servi.
Au gré de mon budget capricieux j'ai continué à le lire. En ces temps de Noël, le chèque-cadeau d'une amie m'a permis de ne pas attendre la sortie poche de son dernier roman.
Quand tout va bien dans le monde les hommes peuvent être bons. Des villageois peuvent être accueillants, solidaires et même généreux envers une vieille femme et un orphelin.
Quand le monde entre en guerre, quand la tyrannie et la peur s'installent les hommes peuvent devenir mauvais. Des villageois peuvent devenir égoïstes, menteurs et même violents envers les étrangers.
Brodeck le sait.
Comment vais-je pouvoir vous parler de ce livre? Quelles phrases pourraient bien transmettre ce que j'ai ressenti pendant toute cette semaine de lecture? Qui pourrait m'aider à retranscrire le cataclysme intime que ces mots ont provoqué? Qui peut me dire comment qualifier ce roman? Peut-être mon copain Petit Robert?... Il me suggère:
Bouleversant: Très émouvant. Non, ce n'est pas assez fort.
Captivant: Qui retient en séduisant. Non, j'ai été autant abasourdie que séduite.
Poignant: Qui cause une impression très vive et très pénible. Ah là, il s'en approche, mais le pénible est assorti d'un plaisir de lecture intense: donc le terme est incomplet.
Déchirant: Qui déchire le coeur, émeut fortement. D'accord, mais mon coeur n'est pas le seul touché. Le ventre aussi se tord, et la pensée s'emballe sous l'assauts des interrogations, des doutes sur la nature humaine.
J'abandonne. A quoi bon chercher à nommer l'indéfinissable?
Amanda, Bellesahi, Caro[line], Joëlle, Katell, Philippe, Sophie, Tamara connaissent l'effet de ce texte sur qui ose ouvrir ce livre.
Gambadou n'a pas perdu pied en lisant Philippe Claudel... mais je la jalouse, puisqu'elle lui a parlé !
Sylire a réussi à bafouiller 3 mots devant lui: je n'aurais pas fait mieux!
Les Lycéens, fins limiers, ont compris que ce roman méritait leur Goncourt.
(Stock)
Crédit couverture: Editions stock et Fnac.fr