Elle avait bien peu de chance de réussir à me faire entrer dans son roman.
Et effectivement, les premières pages furent relues plusieurs fois: impossible de me concentrer.
Puis, peu à peu, l'héroïne a pris forme, le paysage s'est dessiné. J'ai senti le froid du vent s'engouffrant dans les gorges. J'ai vu ces routes sinueuses enneigées et dangereuses. J'ai tremblé pour ces enfants dans le car scolaire.
Emmanuelle Pagano est forte, très forte.
Elle a fini par me capturer avec son histoire d'Adèle, conductrice de transport scolaire et ex petit-garçon!
Et pourtant pas de suspense intense.
Mais dans son écriture, il y a toute une sensibilité qui transparait.
Une poésie dans la description des montagnes, une indulgence pour la différence, une certaine tendresse pour le milieu rural qui émeuvent.
Je fus beaucoup moins secouée qu'avec "Le tiroir à cheveux", mais le sujet est aussi moins sensible.
De toute façon,me transporter, actuellement, loin de mon quotidien est déjà un exploit en soi!
Pour en savoir plus sur l'histoire (je suis conscience du piteux "de quoi ça cause" que je publie!), vous pouvez lire le billet de Clarabel.
Et pour savoir ce que ressent une lectrice à l'esprit plus réceptif, vous pouvez rendre visite à Antigone.
Edition POL
Crédit photo: Edition POL et Fnac.fr