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  • : Insatiable lectrice
  • : Autour de ma vie gravitent des mots, des images, des émotions... Entrez dans ma constellation!
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je suis heureuse de vous accueillir pour partager avec vous toutes mes lectures, beaucoup de mes émotions et un peu de ma vie.

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4 avril 2006 2 04 /04 /avril /2006 11:07
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et, sans dire un seul mot te remettre à bâtir
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir.

Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre.

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter les sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot.

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi.

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître
Penser, sans n'être qu'un penseur.

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant.

Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front.
Si tu peux conserver ton courage et ta tête,
Quand tous les autres la perdront.

Alors, les rois, les dieux, la chance et la victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les rois et la gloire,
Tu seras un homme, mon fils.

Rudyard Kipling
 
Traduit par Paul Eluard.
Mis en musique par Bernard Lavilliers en 1988 (Titre de l’Album :"If")
 
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4 avril 2006 2 04 /04 /avril /2006 10:15
Evidemment
 
 

Y a comme un goût amer en nous
Comme un goût de poussière dans tout
Et la colère qui nous suit partout

Y a des silences qui disent beaucoup
Plus que tous les mots qu'on avoue
Et toutes ces questions qui ne tiennent pas debout

Evidemment
Evidemment
On danse encore
Sur les accords
Qu'on aimait tant

Evidemment
Evidemment
On rit encore
Pour les bêtises
Comme des enfants
Mais pas comme avant

Et ces batailles dont on se fout
C'est comme une fatigue, un dégoût
A quoi ça sert de courir partout
On garde cette blessure en nous
Comme une éclaboussure de boue
Qui n'change rien, qui change tout

Evidemment
Evidemment
On rit encore
Pour les bêtises
Comme des enfants
Mais pas comme avant
Pas comme avant
 
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3 avril 2006 1 03 /04 /avril /2006 23:04
 « Mourir n’était pas indigne, c’est de rester, si fatiguée, qui l’eût été. » et « Mais oui, il pouvait tuer le sentiment atroce de l’impuissance liée à la vieillesse ! Donner l’envie de s’arrêter là, de ne pas s’infliger, et infliger aux proches, l’image de sa propre incapacité. » Voilà ce que pense la maman de Noëlle Châtelet. Alors, elle décide du jour de sa mort, communique sa décision à ses enfants, leur demande de la soutenir dans ce geste.
Cette mort choisie, Noëlle Châtelet, dans « La dernière leçon » l’explique et retrace les derniers jours « avant ».
Il m’est très difficile de parler de ce livre : le récit est si intimiste, qu’il est comme une confidence que l’on reçoit d’une amie que l’on ne veut pas trahir…
Au-delà des interrogations éthiques inévitables suscitées par cet ouvrage, j’ai été bouleversée par l’amour de cette femme pour sa mère. Leur relation était basée sur un inébranlable respect mutuel, nourrie de transmissions de savoirs, d’expériences.
Au fil des pages, ma pensée était entière pour « Ma Minette » de 17ans. Nous sommes, elle et moi, fusionnelles bien souvent, et penser que notre séparation pourra un jour ressembler à la leur m’a, évidemment, touchée au plus profond de moi.
Etre remuée ainsi par l’écriture de Noëlle Châtelet ne m’a pas surprise : toujours pudiques et délicats, tous ces livres me font cet effet-là. J’ai lu « La courte échelle » et « La trilogie des couleurs » d’un bout à l’autre avec une boule dans la gorge !
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3 avril 2006 1 03 /04 /avril /2006 17:21
Quand, pour son travail, Monsieur se déplace, et que moi, Madame, suis en repos, je l'accompagne. Et ça j'adore ! Je découvre des villes en solitaire, déambule en des lieux inconnus et donc pleins d'attraits à mes yeux.
Vendredi, j'ai découvert le centre de Bordeaux. Je l'avoue, je n'avais, toujours, fait que traverser cette ville très vite, pour rejoindre un lieu de villégiature. Quel gâchis !
Les monuments historiques côtoient les rues commerçantes, les « cours » sont larges, pavés, les places nombreuses sont ombragées, à la fois animées et reposantes, les jardins ne manquent pas...Bref, j'ai été complètement séduite par l'architecture bordelaise et  par l'ambiance de la ville.
Par principe, je ne quitte jamais un endroit sans goûter au moins une de leur spécialité gastronomique. J'ai, non pas bu ma bouteille de vin dans l'après-midi (de toute façon un bon Bordeaux, je connais déjà !), mais dégusté le cannelé. Un petit péché de gourmandise à lui tout seul ! Hum, miam, miam...
 
Après une nuit dans une jolie chambre d'hôtes, nous avons traversé la Charente, puis la Charente maritime. Une belle région, qui a su, raviver en nous l'envie de réaliser un de nos rêves les plus chers : acheter une jolie maison de campagne et en faire un havre accueillant pour qui passe...Projet fou, inaccessible, devenu commun à beaucoup de citadins? Oui, mais si pour nous c'était vrai...
Encore quelques années de patience, le temps pour nos « petits » de finir leurs études, et nous essayerons de changer changerons l'imaginaire en réel. C'est une promesse..
Et pour finir, promenade romantique sur le port de La Rochelle...
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3 avril 2006 1 03 /04 /avril /2006 16:23
 « La Grande Sophie », je ne connaissais pas vraiment, mais le concert faisait partie de notre abonnement à la salle de spectacle du « Piano'cktail ». Je pense que c’était le cas pour une bonne partie de la salle. C'est donc, devant des spectateurs bien calés dans les sièges velours, que La Grande Sophie entre en scène...
Guitare en bandoulière, grosse caisse à ses pieds, elle déploie une énergie incroyable, communicative. Sa musique entre rock et balade, son envie évidente de communion avec son public inhibent les réserves : elle va tous nous conquérir, nous mettre debout, nous faire danser !
Ce concert restera un très bon souvenir, La Grande Sophie a acquis toute mon admiration. Sûr, la prochaine fois qu’elle vient à Nantes je réserverai, cette fois par choix, une place pour aller l’applaudir.
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29 mars 2006 3 29 /03 /mars /2006 19:01
Dans un bar américain une femme attend, sous les yeux du serveur, son amant qui doit quitter son épouse pour elle, mais c’est son « ex » qui entre...
Commence alors un délicieux huis clos, avec les thèmes éternels de l’amour, de la solitude, des mauvais choix. Et je pense que c’est à cela que nous pouvons reconnaître un auteur de talent : il peut reprendre des sujets évoqués maintes et maintes fois, et nous, lecteurs, avons l’impression de les lire pour la première fois ! Philippe Besson a su me charmer avec une histoire classique au possible. Il donne vie à chaque personnage, décrivant tour à tour chacun de leurs sentiments propres, en utilisant un vocabulaire pourvu de sensibilité.
Allez, quand même une critique : « Dis, tu n’aurais pas pu le faire un peu plus long ce roman ? »
 
L'avis de Patch
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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 10:27

 

C'est vrai, que Monsieur Clément a bien du mal à déloger Raphaël de mon lecteur CD, mais il prend sa place une fois par jour, ce qui, actuellement, est un exploit !

Ses airs simples, ses textes comme des poèmes, dénotent une sensibilté qui me plait beaucoup. Je pense que cet album saura m'appriovoisée, moi si peu capable d'être réceptive à la musique!

Je m'en désespère souvent, mais je crois que tous ces mots que je lis créent déjà une mélodie dans ma tête, et ne laissent guère de place pour d'autres.

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24 mars 2006 5 24 /03 /mars /2006 15:48
Après « Le malheur d’aimer », je viens de terminer « La nuit est le manteau des pauvres » de Claude Roy.
 
A la fin de l’avant-dernier hiver de la guerre, un homme rencontre Maria devenue amnésique. Face aux avis de recherche de personnes disparues, il imagine, extrapole le passé de cette femme dont il tombe amoureux.
Alors, au fil des pages, on navigue entre plusieurs portraits d’hypothétiques courageuses contrant la terreur, la douleur, toujours par amour.
Toutes les héroïnes sont sublimes, et, sous la plume talentueuse de Claude Roy, leurs émotions sont devenues miennes.
 
Il me reste, dans ma bibliothèque, un autre de ses romans à découvrir : "La traversée du Pont des Arts"...sans doute, encore un bonheur de lecture à venir...
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23 mars 2006 4 23 /03 /mars /2006 17:54

Mardi, jour de repos....

J'ai envie de découvrir le nouveau marché aux livres de ma ville. Alors, vite, le matin je  remplis le frigo famillial, à l'hypermarché du coin, et l'après-midi  je peux aller fouiner parmi les exposants. Je suis un peu déçue:il se vend plus de livres anciens que d'occasion, et ce n'est pas ce genre d'ouvrages que je cherche.

Bien sûr, pas question de rentrer bredouille! Inenvisageable  de sortir avec l'idée d'acheter quelques bons romans et de rentrer les mains vides! Alors,hop...un petit saut à ma bouquinerie favorite!

Et là, merveille des merveilles, je déniche 8 livres qui me faisaient trés envie:

"La dernière leçon" de Noëlle Châtelet, "Comme un vol d'hirondelles" de William Maxwell, "Son frère" et "L'arrière-saison" de Philippe Besson, "L'apparition des esprits" de Jacqueline Harpman, "Poids léger" d'Olivier Adam, "La peur" de Laura Grimaldi et "Dix-neuf secondes" de Pierre Charras.

Je suis sûre que d'agréables heures de lecture m'attendent...le tout est de savoir quand???...Toujours le même problème des jours qui ne font que 24h! (soupir...)

 

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18 mars 2006 6 18 /03 /mars /2006 14:21
« Rire et pleurer », voilà un livre vite lu, qui sera tout aussi vite oublié.
Michel Zednik, biologiste, rentre de séminaire. Son appartement est vide, plus de meubles, plus de femme, plus de fille. Son imagination va bon train et cela l’anéanti un peu plus. Pourtant il rencontrera Ursule; se substituera-t-elle à son épouse perdue ?
Je suis restée complètement en dehors de l’histoire, je n’ai ressenti aucune émotion Je ne saurai dire pourquoi, le thème me plaisait, le style d’écriture était agréable.
Je pense donc que je donnerais une autre chance à François Weyergans et tenterais un autre de ses romans.
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Articles RÉCents

Ces mots là,

je les ai savourés un peu plus que tous les autres.

Avec de nombreux patients, Ernest faisait intervenir le concept de regret dans la thérapie. Il leur demandait d'analyser les regrets que suscitait leur comportement passé, et les exhortait à ne pas entretenir de nouveaux regrets dans l'avenir. "Le but, disait-il, est de vivre de telle sorte que dans cinq ans vous ne vous retourniez pas en regrettant amérement les cinq dernières années qui se seront écoulées."

 

Irvin D. Yalom 

"Mensonges sur le divan"

J'adhére

Je revendique le droit de lire ou de ne pas lire un livre,
Le droit d'être sincère, ou gentiment hypocrite,
Le droit de ne pas aimer un livre, de le dire,
Le droit d'aimer un livre, et de ne pas le dire,
Le droit d'accepter de recevoir des SP, ou pas,
Le droit de faire traîner mes lectures,
Le droit d'avoir un travail à côté, des enfants, une maison à tenir,
Le droit de me faire plaisir et de ne pas me prendre pour une critique littéraire,
Le droit d'être infidèle, de moins aimer ce que j'ai porté aux nues plus tôt,
Le droit de poster des commentaires où bon me semble, partout où le droit de s'exprimer existe,
Le droit de croire que tout vaut mieux que le silence, d'ouvrir la porte aux avis contraires,
Le droit de ne pas faire le jeu du commerce, mais des mots, de la lecture, et de la littérature.
Le droit d'être une lectrice.

Manifeste d'Antigone