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je suis heureuse de vous accueillir pour partager avec vous toutes mes lectures, beaucoup de mes émotions et un peu de ma vie.

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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 18:24
Non, vous ne rêvez pas!
Moi qui depuis des années ne regarde plus la télé, j'ai bien lu cette autobiographie de Jean-Pierre Foucault!


Ma collègue qui travaille en binôme avec moi, est une fille vraiment sympa. 
Nous déjeunons ensemble à la cantine et sommes très indulgentes l'une envers l'autre.
Elle m'écoute lui raconter mes lectures du moment et m'emballer pour des auteurs qu'elle ne connait pas.
Moi je l'écoute me conter des intrigues de séries policières, me rapporter les slogans publicitaires et surtout me poser les colles de "Qui veut gagner des millions". Inlassablement, elle m'en rappelle les règles que j'oublie sans cesse (mais je ne fais pas beaucoup d'efforts pour les retenir!). Et surtout elle s'étend sur la gentillesse de son présentateur. Quand elle prononce "MON Jean-Pierre", sa voix est pleine de trémolos admiratifs!

Après avoir lu son autobiographie, fort émue par sa lecture, elle me l'a prêtée! J'ai eu beau résister en prétextant des livres en attente, un intérêt inexistant pour ce genre littéraire...Rien n'y a fait: ce bouquin a rejoint ma PAL!
Je l'ai commencé en me disant que je lui rendrait "navrée de ne pouvoir aller plus loin que les 30 premières pages".

Et la surprise fut de taille! Impossible de lâcher ce fichu bouquin! L'écriture est magnifique: pleine d'émotions et d'humour.
L'auteur raconte son enfance dans le Marseille des années 60. Les anecdotes sont réjouissantes, la description du midi poétique et la nostalgie très douce. C'est sourire aux lèvres que j'ai retrouvé les rouleaux de réglisse au coeur coloré, le catalogue Manufrance, le Solex, la 2CV, l'unique chaîne de TV....
Derrière les mots pleins de vie et de soleil, se cachent aussi ceux de la tristesse, de la tendresse, de l'amour d'un fils. L'adolescent orphelin est toujours douloureusement présent au coeur de cet homme de 60 ans, et il a su admirablement bien l'exprimer.

Je me fiche de savoir si la médiatisation de l'auteur peut faire douter de la sincérité de cette autobiographie: sa lecture m'a apportée beaucoup de bonheurs, le reste m'indiffère...

Je comprendrais que malgré mon avis enthousiaste, vous ne notiez pas ce titre: nos a prioris ont, quelques fois, la vie dure!
Notre amour propre aussi d'ailleurs: je n'ai pas été capable d'assumer le fait de lire ce livre. Je l'avais recouvert pour en cacher le titre.
Au moins, je trouve le courage de vous avouer l'avoir dévoré...


Editions Calmann-Lévy et Pocket 
Crédit couverture: Editions Pocket et Fnac.fr

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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 13:57
J'ai accepté l'offre commerciale du Livre de Poche et j'ai lu ce roman de l'iranienne Zoyâ Pirzâd.


Arezou a quitté son mari et la France pour revenir s'installer, avec sa petite fille de 3 ans, à Téhéren.
Quelques années plus tard, son père meurt. Elle reprend la direction de son agence immobilière, affronte l'adolescence de sa fille, combat l'autorité de sa mère, partage une complicité sans égale avec sa meilleure amie.
Un certain équilibre de vie qu'un homme va perturber...


Si je fais abstraction des prénoms un peu compliqués à mémoriser, j'ai lu ce livre comme je dévorais les Harlequin à l'adolescence.
Tous les ingrédients y sont: l'amoureux riche parfait sous tous rapports, l'amie déçue par les hommes et jalouse du béguin de sa copine, la gamine insupportable de l'héroïne, la famille très conventionnelle, les vieux domestiques fidèles...
Sauf que j'ai un peu murie depuis mes 15 ans, alors forcément j'ai eu peu d'émois avec cette romance à la lecture un peu trop facile.

Je me serais, peut-être même, ennuyée si l'histoire ne se passait pas en Iran. Parce que forcément ce contexte donne une toute autre dimension aux aventures, aux sentiments des personnages.
Les différences de moeurs entre les générations sont certainement plus marquées qu'en Europe et donnent lieu à beaucoup de contradictions. Les jeunes filles sortent, flirtent, surfent sur le Net, convoitent les grandes marques de vêtements, mais ne se mêlent pas aux hommes dans un bus.
Dans le roman je n'ai lu aucune scène lascive (même pas un tout petit bisou entre les 2 amoureux de plus de 40 ans!), mais par contre j'ai pu assister, pendant quelques pages, à la conversation impudique de jeunes femmes sur leurs moyens de contraception.

Cette lecture me fut, malgré son manque d'intensité, très agréable. Parce que je n'ai fait que manger, sans prendre un gramme!
Et vas-y que je prends le thé avec tout plein de gâteaux fourrés aux amandes, que je déjeune au resto pour me régaler de kébabs ou divers riz pilaf, que je suis invitée à diner par une cuisinière experte en ragoût d'agneau! Un régal ces multiples agapes!
Pas étonnant que l'héroïne se plaigne de ne pas réussir à garder la ligne! Et oui, mesdames, en Iran aussi cette préoccupation existe...


Les avis de Tamara et  Brize présentent quelques similitudes avec le mien.
Les impressions d'Alice ressemblent aux miennes. Avec son billet, vous  trouverez d'autres liens.


Editions Zulma et Livre de poche
Crédit couverture: Edition Livre de poche et Fnac.fr
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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 16:00
J'ai découvert Sylvie Germain avec "Jours de colère" et mon admiration lui fut acquise à tout jamais. 
Certains semblent prédire que son dernier roman peut décevoir même ses plus fervents défenseurs.
Malgré tout, c'est en toute confiance que je l'ai ouvert.





La mort accidentelle de Georges affecte son entourage, comme toute mort d'un homme encore jeune peut le faire.
Son épouse et sa fille culpabilisent, sa mère s'efface jusqu'à devenir insignifiante, son père veut prendre la relève de l'autorité auprès des 4 orphelins, sa tante reste inconsolable.
Pierre, employé par la veuve et extérieur à cette famille, bouleversera l'ordre des choses.





Allez pas de suspense: de toute façon je suis trop impatiente de vous le dire pour vous faire attendre! Non, ma Sylvie Germain ne m'a pas déçue! Oui, j'ai encore aimé lire ses mots! Non, pas un instant je ne me suis ennuyée! Oui, son écriture me parle encore!

Objectivement j'admets que, contrairement aux autres romans, la magie de la nature, sa beauté, tiennent très peu de place ici; d'où un style moins poétique. Néanmoins, l'écriture reste belle et la nostalgie présente, symbolisée par une vieille boite en fer remplie de bricoles, souvenirs d'un temps révolu.

Moins émouvant aussi ce roman. Pas de larmes, de boule dans le ventre. Peu importe, et je dirais même au contraire. Rester en retrait de l'histoire, n'éprouver que des sensations fugaces, c'est justement se mettre au diapason avec les personnages. Ils ont  frôlé ma sensiblité comme eux-mêmes survolent leur vie, sans réussir à en être au coeur.

Moins lourd aussi, ce roman où l'humour est posé par touches discrètes, soit, mais bien présent. Un père-Noël en pause clope avec sa barbe et son bonnet rejetés dans le dos (faudrait pas que les enfants sentent l'odeur du tabac froid dans les poils de leur idole!), des blagues de Shadocks ou encore des chienchiens "muétisés" par leur maitresse; moi, que voulez-vous, ça me donne le sourire! Et c'est bien la première fois que ma Sylvie m'offre cette légèreté!
Alors comment pourrais-je être déçue?


Merci Cathulu de m'avoir permis de le lire avant sa sortie poche.
Sylvie (pas Germain, la blogueuse bretonne!) a aimé aussi. Amanda un peu moins.
Le billet de Papillon n'est pas très enthousiaste et pourtant pertinent.


Editions Albin Michel
Crédit couverture: Editions Albin Michel et Fnac.fr

ndrl: Qu'est-ce que je le trouve moche ce portrait, sur le bandeau rouge!

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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 10:14
J'ai, comme beaucoup d'entre vous, accepté l'offre de Violaine de Chez lesFilles.com, à savoir découvrir le roman de Rawi Hage. Bien loin de ce que je lis habituellement, j'ai vu là l'occasion de découvrir une autre littérature.



Bassam, le narrateur et Georges son ami d'enfance vivent à Beyrouth. Ou plutôt survivent dans cette ville en guerre, en imaginant un exil pour Rome ou Paris.
De menus larcins en actes guerriers, de petits conflits en engagements politiques, l'engrenage vers une inévitable violence s'amorce.





Le premier chapitre m'a, immédiatement, plongée dans le quotidien du peuple libanais vivant sous la menace incessante des bombes. Intéressant.

Mais très vite l'histoire se concentre plutôt autour du narrateur, un homme froid, blindé. Parallèlement, l'écriture devient de plus en plus difficile: phrases longues, dialogues inclus dans le texte. J'ai commencé à m'ennuyer.

Puis l'atrocité devient omniprésente: les scènes de combats entre milices s'enchainent, les personnages, paumés mais belliqueux, perdent toutes leurs chances d'acquérir une âme susceptible de m'émouvoir. J'ai abhorré cette ambiance sordide, cette surenchère de violence.

Un ultime effort pour continuer ma lecture,  m'a amenée vers une description de tortures, réaliste à me donner la nausée. Il me reste encore une centaine de pages à lire, mais je déclare forfait: j'arrête! Ce roman n'est vraiment pas fait pour moi!

J'ai quelques remords d'avoir osé accepter une offre qui me correspondait si peu...Toutes mes excuses aux éditions Denoël.

CathuluSaxaoul et  Tamara (entre autres!) ont perçu ce roman d'une toute autre façon.
Clarabel  n'a pas réussi à l'aimer. Alice, non plus, mais de façon moins radicale que moi.


Editions Denoël 
Crédit couverture: Editions Denoël et Fnac.fr
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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 10:45
Quand Antigone a lu ce roman de Sandro Veronesi, elle a pensé qu'il ne pouvait que me plaire, et elle me l'a offert.



La fin d'un été: Lara meurt.
Pietro se retrouve seul avec leur fille de 10 ans.
Quand quelques jours plus tard il l'accompagne pour la rentrée des classes, il reste, là, sur le trottoir face à l'école. Pour que la petite soit rassurée. Ou plutôt pour construire une bulle, un "chaos calme" autour d'eux: pour que ne les affectent ni la douleur du deuil, ni la laideur du monde, ni la mesquinerie de la nature humaine.




Voilà un bien piètre résumé que je vous ai rédigé! Parce que ce roman est tellement, tellement autre chose encore.

Dans 500 pages se trouvent concentrées toutes nos préoccupations d'adultes, toutes nos interrogations sur nous, sur la direction que nous donnons à nos vies.
Et aussi ce poids de l'enfance et en contradiction la maturité que l'on repousse désespérément mais vainement. Et aussi cet amour paternel si fort qu'il aveugle parfois.
Et aussi une analyse du monde professionnel qui peut s'avérer cruel et destructeur pour nos personnalités.
Et aussi....Et aussi...
Mes doigts tapent à toute vitesse sur le clavier,  tant je voudrais en dire et en redire avant d'oublier. Mais suis-je bête! Je ne pourrais pas l'oublier ce livre! Trop intense...

Pendant 10 jours, ma lecture m'a enfermée dans la même bulle que Pietro. Son atmosphère mi-réaliste m'a subjuguée. Etrangement les propos parfois violents (et même pour un chapitre franchement "hard") n'ont en rien entamé la douceur qui se dégage de cette histoire et qui m'apaisait dès que j'ouvrais mon livre.

J'aimerais savoir lire l'italien, pour être sûre d'avoir aspiré tout le suc de cette merveille.
Et voilà, Sandro Veronesi m'a offert beaucoup et pourtant j'en voudrais encore plus! Insatiable nature humaine...

Merci, merci ma Antigone.

Avec Cuné, pour le coup, nous partageons le exactement-tout-pareil avis. Mais avec Bellsahi pas du tout!

Un tel coup de coeur mérite bien un extrait. Oh, juste une phrase! Pour nous chuchoter qu'il faut savoir laisser murir, enfin, l'enfant qui est en nous...
 "Le ballon que nous avons lancé en jouant dans le parc est retombé depuis un bout de temps. Nous devons cesser de l'attendre."


Edition Grasset  
Crédit couverture: Editions Grasset et Fnac.fr
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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 09:35

Après avoir vu plusieurs billets bien tentateurs, j'ai saisi ce roman de Brian Morton, persuadée de me regaler.




Nora est écrivain: quelques unes de ses nouvelles ont été publiées, mais voilà un bon moment que l'inspiration reste obstinément absente.
Une nuit d'insomnie et de doute, elle recontacte Isaac son ancien amant. Artiste photographe, lui-même traverse un passage à vide.
Reprendre une histoire d'amour, comme saisir une bouée, est-ce la solution à leur malaise?




Je me suis, lamentablement, trainée toute la semaine sur le chemin de cette histoire!

Rien n'a réellement réussi à m'accrocher: ni les sentiments des personnages, qui, à mon avis, manquent de profondeur et de détermination, ni l'intrigue qui progresse toutes les 100 pages.

Restent quelques réflexions pertinentes sur la souffrance de l'artiste quand l'inspiration ou la reconnaissance de ses pairs l'abandonne. N'étant pas concernée par le dit sujet, elles n'ont pas suffit à me rendre ce roman intéressant.

Je l'ai terminé, pensant comprendre enfin ce que Clarabel, Florinette, Lilly avaient aimé. Mais, les dernières lignes n'ont fait qu'aggraver ma déception. La fin est ouverte et frustrante.

Bon, ça va: le bouquin que je viens de commencer ce matin me semble beaucoup plus prometteur...

Editions Belfond et 10/18 
Crédit couverture: Editions 10/18 et Fnac.fr

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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 16:50
Sur la dizaine de bouquins emmenés, j'en ai lu la moitié...(no comment!)



Le Ceilidh

Ce livre m'a été offert par son auteur Eric Bertrand.
Il est original dans le concept: la première partie est une longue nouvelle et la seconde est sa version théâtrale.


Après un véritable succès pour son adaptation de "Macbeth" le metteur en scène Ronald Mac Donald veut poursuivre dans le domaine de la tragédie. Il écrit et monte un texte qui a pour cadre les Highlands d'Ecosse. Il la présentera là-bas, mais ses desseins s'avèrent tout autres que ceux de présenter sa pièce...



Si l'écriture manque, à mon avis, d'intensité cette faiblesse est largement compensée par une intrigue très bien menée et une chute très inattendue. Quant aux merveilleuses descriptions de la côte écossaise: elle a réussi l'exploit de me donner des envies de brouillard à moi l'amoureuse de soleil!

Le site d'Eric Bertrand est ici.

Editions Aléas


La poursuite du bonheur


Ce roman de Douglas Kennedy est, lui aussi, un cadeau: le souvenir d'une belle rencontre...




Après le décès de sa mère, Kate est contactée par Sara. Parfaite inconnue, croit-elle. Jusqu'au moment où cette vieille femme lui envoie un album photos où tous les clichés prouvent l'inverse.
Kate découvre l'envers du quotidien apparemment tranquille de ses parents.



De cet auteur, j'ai lu quelques titres intéressants et d'autres décevants. "La poursuite du bonheur" s'est avéré l'un des meilleurs, un pavé absolument parfait pour mes vacances. J'ai partagé la vie, les sentiments des 2 héroïnes avec beaucoup d'émotions. Mais l'histoire est plus qu'une simple romance à multiple rebondissements: j'ai appris beaucoup sur l'Amérique d'après guerre. Notamment sur l'épisode des "listes noires", sous la présidence de McCarthy dont j'ignorais complètement l'existence. Passionnant.

Editions Pocket


Comment va la douleur?

Vous êtes déjà quelques uns à l'avoir lu ; j'étais donc très impatiente de lire mon premier titre de Pascal Garnier.




Deux hommes dont l'esprit, la morale, la sensibilité sont diamétralement opposés vont parcourir un bout de chemin l'un près de l'autre d'abord, l'un avec l'autre ensuite.



Alors là, j'ai eu un vrai coup de coeur pour cette histoire d'amitié! Les personnages  attachants, voire attendrissants bercent le coeur, leur vie entre détresse et légèreté charme l'humeur. A certains passages, avec l'humour à la fois tendre et cynique de l'auteur, je ne savais plus si j'avais envie de pleurer ou de rire. Il m'est arrivé de faire les 2 à la fois...
Un seul minime bémol: l'épilogue est dévoilé au début de l'histoire. Dommage, j'aurais aimé garder un certain suspense.

Editions Livre de poche


A perte de vue
 
Parce qu'il est fort recommandé par Amanda, ce roman d'Amanda Eyre Ward a pris place dans mes bagages.




Ellie, 6 ans, disparaît: enlevée à la sortie de l'école. Jamais son corps ne fut retrouvé. 16 ans plus tard, sa maman croit la reconnaître sur une photo de magazine. Ses 2 soeurs, Caroline et Madeline, vont devoir revivre, une énième fois, leur douleur.



J'avoue avoir été plutôt déçue par cette histoire que j'avais imaginée intense. Les personnages m'ont plus souvent exaspérée que touchée. Je n'ai pas réussi, non plus, à m'intégrer au coeur du drame. Quelques aberrations, quelques scènes beaucoup trop longues, quelques répétitions agaçantes ont suffit à me rendre simple spectatrice de cette fiction. Désolée Amanda...

Editions Pocket


La petite fille de Monsieur Linh

Je suis, j'en ai tout à fait conscience, très gâtée: cette dernière lecture estivale est encore un cadeau. Une amie bretonne a pensé que ce roman de Philippe Claudel devrait me plaire.



Monsieur Linh, vieil homme boat people, survivant d'une contrée en guerre, est reçu en terre d'accueil, avec sa petite fille. Il trouvera chaleur et amitié, non pas auprès de ses concitoyens émigrés, mais au côté un triste veuf. Peu importe leur différence de langage, leurs coeurs se comprendront.



"Oh là là!": j'ai du me répéter une centaine de fois cette interjection après avoir lu la dernière ligne. Un "Oh là là" bouleversé, époustouflé et surtout abasourdi par la chute de l'histoire. Au fil des pages, je la pressentais sans mettre le doigt sur mon malaise et elle m'a sciée! Un Claudel splendide! Oh combien!!!!

Editions Livre de poche 


Voilà. Du bon, du moins bon et de l'exceptionnel. Des émotions, du rire, des larmes. Finalement, quel que soit le lieu ou le moment, la lecture reste ce qu'elle est: ce que l'on aime.



Crédit couvertures: Fnac.fr
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20 août 2008 3 20 /08 /août /2008 10:00

Je ne voulais plus prendre de livre voyageur, mais j'ai succombé pour ce roman de Kate O'Riordan que proposait Cathulu.








Brian et Julia, mariés depuis 10 ans, sont loin du couple fusionnel mais, entre rancune cachée et agacement mutuel, l'amour pour leur fils Sam les lie.
Que va-t-il advenir d'eux quand va surgir ce deuil, insoutenable pour des parents?





Quelle folle d'avoir hésitée à m'inscrire pour ce livre voyageur! Je serais passée à côté d'un roman très très fort.

Mon coeur a commencé à se crisper, après un début plutôt léger (bien que le drame sous-jacent se fasse déjà sentir), et n'a jamais pu se desserrer.

La souffrance de Brian et Julia se transmet sans pitié à qui entre dans cette histoire. Elle prolifère sur un lit de culpabilité pour l'un et de colère pour l'autre. Elle prend peu à peu racine dans les tourments de l'enfance. Implacable, elle ronge le moindre recoin de bonheur, détruit tous les espoirs à néant, interdit à toute compassion de se manifester. 

Lire cette douleur est d'abord éprouvant.

Et puis, au fil des pages, il faut admettre qu'elle puisse rendre quiconque si vulnérable, qu'un être foncièrement mauvais peut imposer son autorité jusqu'à l'abnégation.  

Alors lire cette douleur devient, non plus seulement éprouvant, mais révoltant.

J'ai eu autant envie de pleurer que de crier.

Les mêmes émotions que j'avais éprouvées avec "Les oiseaux de l'hiver" de Jim Grimsley. Un roman de la même trempe, sur une enfance miséreuse, que je vous conseille avec virulence!

Ce livre a laissé des stigmates d'émotions chez Amanda, Cuné, Elfe et Goelen. Il est passé chez Laure sans laisser de traces.

Editions Joelle Losfeld 
Crédit couverture: Editions Joelle Losfeld et Fnac.fr

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16 août 2008 6 16 /08 /août /2008 15:40

Pas la peine de réexpliquer que j'ai participé à une opération commerciale avec les Centres Culturels Leclerc, ceux qui le ne savent pas encore sont ceux qui viennent ici pour la première fois ;-)


Pour moi, 3 romans sur les 8 sélectionnés ont su me rappeler pourquoi j'aime lire.

"Fume et tue" d'Antoine Larain.
Parce que ce livre est un vrai éloge du plaisir. Le plaisir tel que je le conçois, tel que j'aime le vivre: sensuel, court mais intense, éphémère mais renouvelable à l'envie.
J'ai eu l'illusion qu'il avait été écrit pour moi toute seule.

"Nous vieillirons ensemble" de Camille de Peretti
Pour ses personnages auxquels j'ai cru et que j'ai aimés. Je ne lisais pas un livre, j'écoutais des conversations. Je ne touchais pas du papier, j'effleurais des peaux.
J'ai eu l'illusion de vivre 24h dans une maison de retraite.

"Et mon coeur transparent" de Véronique Ovaldé
Du ressenti, encore du ressenti et que du ressenti. Les mots allaient directement de mes yeux à mon coeur ou mon ventre sans passer par la case cerveau.
Je n'ai eu aucune illusion, j'ai vécu ce livre.



J'offre, donc, mes lauriers à cette femme qui a si bien su me chambouler:




C'est Yasmine Char qui a remporté Le Prix Landerneau, le VRAI.



Bon maintenant, et avant que la rentrée littéraire ne commence, je vais pouvoir m'attaquer sérieusement à ma PAL...quoi c'est déjà mal parti: en ce moment, je lis un livre voyageur!  ;-D

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14 août 2008 4 14 /08 /août /2008 18:10
Et voilà, je viens de finir mon dernier livre de la sélection Landerneau. Ce roman de Yasmine Char est celui qui fut primé.



Elle a 15 ans.
Elle vit au Liban.
Elle cohabite avec la guerre, l'abandon de sa mère, le désespoir de son père, la tyrannie de sa famille.
Elle refuse de subir.
Alors elle apprend le maniement des armes et elle aime. Intensément, d'un amour proscrit, pour se sentir libre.






J'ai aimé ce roman, mais sans rien ressentir d'autre que le plaisir de lire. Je suis restée complètement extérieure à la vie de cette adolescente rebelle.
Sans réussir à vraiment "mettre le doigt" sur le pourquoi. L'écriture est simple et belle, les détails ni trop ni pas assez nombreux, la trame facile à suivre, le contexte forcément émouvant, mais il m'a manqué "un p'tit quelque chose".
Peut-être un meilleur suspense: on sait par exemple très vite que quoi qu'il arrive la jeune fille survit.
Ou alors un peu plus d'originalité: d'ailleurs dans de nombreux billets on lit des "il m'a fait penser à...": "Nikita", "L'attentat", "Les sirènes de Bagdad" ou "Garçon manqué", au choix.

Amanda, elle, a pensé que l'auteure pêche par excès de thèmes. Peut-être aussi...?

Je qualifie ce livre de "juste un bon roman", Cathulu de "roman inconfortable", Lilly de"roman où tout est admirablement retranscrit", Caroline de "très beau roman", Alice de "roman très intéressant pour la force qu'il dégage".


Je prépare, pour ce week-end, mon billet qui dévoilera mon lauréat Landerneau.

Editions Gallimard  
Crédit couverture: Edition Gallimard et Fnac.fr


PS: Inutile de laisser des com' pour me dire que mon billet ne fait pas avancer le Schmilblick: j'en suis déjà consciente ;-(
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Articles RÉCents

Ces mots là,

je les ai savourés un peu plus que tous les autres.

Avec de nombreux patients, Ernest faisait intervenir le concept de regret dans la thérapie. Il leur demandait d'analyser les regrets que suscitait leur comportement passé, et les exhortait à ne pas entretenir de nouveaux regrets dans l'avenir. "Le but, disait-il, est de vivre de telle sorte que dans cinq ans vous ne vous retourniez pas en regrettant amérement les cinq dernières années qui se seront écoulées."

 

Irvin D. Yalom 

"Mensonges sur le divan"

J'adhére

Je revendique le droit de lire ou de ne pas lire un livre,
Le droit d'être sincère, ou gentiment hypocrite,
Le droit de ne pas aimer un livre, de le dire,
Le droit d'aimer un livre, et de ne pas le dire,
Le droit d'accepter de recevoir des SP, ou pas,
Le droit de faire traîner mes lectures,
Le droit d'avoir un travail à côté, des enfants, une maison à tenir,
Le droit de me faire plaisir et de ne pas me prendre pour une critique littéraire,
Le droit d'être infidèle, de moins aimer ce que j'ai porté aux nues plus tôt,
Le droit de poster des commentaires où bon me semble, partout où le droit de s'exprimer existe,
Le droit de croire que tout vaut mieux que le silence, d'ouvrir la porte aux avis contraires,
Le droit de ne pas faire le jeu du commerce, mais des mots, de la lecture, et de la littérature.
Le droit d'être une lectrice.

Manifeste d'Antigone