Le fils de Vanessa est devenu dépressif. Il ne veut plus travailler, ne se lève plus de la journée, s'alimente difficilement. En désespoir de cause, sa mère contacte son ancienne nounou africaine Mary. Celle-ci repartie en Ouganda, accepte de revenir à Londres pour essayer de soigner celui qu'elle a toujours considéré comme son propre fils. Mais là n'est pas sa seule motivation...
Je lis toujours avec plaisir l'humour anglais, et celui-ci n'a pas fait exception. Plus subtil que celui de Nick Hornby par exemple, il n'en reste pas moins sarcastique.
L'ougandaise a partagé et assimilé, pendant des années, les idées européennes sans pour autant perdre sa philosophie natale. Le féminisme anglais moderne est donc, ici, opposé au tempérament africain et le résultat est franchement très drôle!
Vanessa et Mary deviennent, avec cette confrontation de leur culture au quotidien, des personnages plein de panache et fort attachants.
Le déroulement de l'histoire, par contre, ne m'a pas réellement captivée. Une intrigue plus pimentée aurait été la bienvenue; le petit plus pour faire basculer mon avis du "très bien" au "coup de coeur".
Cathulu considère que ce roman brosse deux magnifiques portraits de femmes, et je partage complètement cette appréciation.
Editions Belfond
Crédit couverture: Editions Belfond et Fnac.fr
Cet extrait là m'a littéralement fait éclater de rire. Si vous voulez savoir ce qui l'entoure y'a plus qu'à...!
C'est Mary qui parle de Vanessa:
"Elle était tout le temps là, avec ses yeux pales qui me fixaient. Si bien que je ne pouvais pas lire ses lettres, ni explorer ses tiroirs (d'ailleurs très mal rangés, quand par hasard j'y jetais un coup d'oeil), ni essayer ses vêtements ou ses colliers, ni téléphoner à mon Omar, ou appeler l'Ouganda comme faisaient les autres femmes de ménage, ni regarder la télé avec Justin puisque, d'après sa mère, la télé pourrissait le cerveau. Je ne pouvais pas boire une tasse de thé dans le jardin. Je ne pouvais pas prendre de douche, ni essayer son parfum, ni prendre une gorgée à sa bouteille de "London Gin", qui avait un joli dessin représentant des baies sur l'étiquette, ni me sécher les cheveux avec son sèche-cheveux. Vous voyez à quel point Miss Hernnan me gênait dans mon ménage!"