Il parait que, quelquefois, on surestime le plaisir de rencontrer un auteur ;-)
Et bien, là non! Limite, je l'avais sous-estimé.
Mais par contre, ce ne fut pas la soirée "émotionnelle" à laquelle je m'attendais...
Autant ses romans sont difficiles, voir même douloureux, autant Louise Desbrusses est une femme gaie et amusante.
Elle raconte ses histoires les yeux brillants et espiègles, appuie ses dires de mimiques malicieuses.
Rien de statique chez elle: elle bouge, illustre abondamment ses propos de gestes gracieux.
Louise est aussi belle à écouter qu'à regarder.
Elle a lu de longs extraits de ses livres.
Pas une seconde mon esprit ne s'est envolé.
Louise est aussi captivante à écouter qu'à lire.
Elle a raconté comment elle écrit, expliqué ses sources d'inspiration. Elle a admit que son écriture: "ça passe (et tant mieux) ou ça casse (dommage mais tant pis)". Elle a reconnu que "les écrivains sont des tyrans avec leurs mots qui blessent le corps". Elle a rit devant les questions grammaticales pointues "Je suis bien incapable de répondre: je n'ai pas fait d'étude de lettres!".
Elle a sourit, elle a taquiné, elle a remercié, elle s'est attendrie.
Louise est aussi sympathique que brillante.
Et Louise est si chaleureuse que j'ai même réussi à parler avec elle. Bien sûr, ce matin je trouve que ce que j'ai dit était complètement "cucu", n'empêche que sur le moment j'ai touché de très près le bonheur...
Je suis rentrée chez moi surexcitée. Je me suis précipitée, sans même enlever veste et chaussures, dans la chambre d'Eléonore pour TOUT lui raconter!
Elle m'a interrompu net: "Tiens au fait maman, tu peux corriger ma lettre de motivation pour mon inscription à la Jol* "..... ça m'a, tout de suite, calmée ;-(((
*Une école pour continuer d'apprendre à compter, comptabiliser, gérer, "gestionner".... alors forcément que ma Fifille est loin, très loin de mes soirées littéraires....
Merci à la médiathéque de Rezé (44) pour cette belle soirée.