Après Laure, Tamara, Majanissa et Lily (pour ceux que je connais!), l'auteur de ce roman, Nicolas Cauchy, m'a contacté pour participer à une "expérience de marketing". Aucun danger vital pour le cobaye, il lui suffit juste de lire l'exemplaire qu'il reçoit puis de donner un avis sincère sur son blog!
C'est un soir, Simon roule dans une belle Porsche vers la montagne avec sa fille de 4 ans. Pourtant rien à voir avec un tableau idyllique: la voiture est volée et la petite est morte. Le temps du trajet, les flashbacks de Simon expliquent comment il a pu commettre l'irréparable.
Dès les premières pages de ce roman, l'intrigue saisie incroyablement. Pas question de le lire doucement, pour apprécier ou faire durer l'histoire. Je n'avais qu'une hâte: connaitre très vite la fin, même si pour cela je devais bâcler ma lecture! Et c'est une fois finie que cette histoire a pris sa vraie forme ou plutôt a perdu la forme que je lui avais attribuée. Sans doute, est-ce une des qualités de ce roman: un dernier chapitre qui chamboule le fondement de l'intrigue et qui laisse une porte ouverte à toutes les interprétations, à toutes les imaginations. Alors, qu'est-ce que je viens de lire? Un bon thriller, une parodie sur l'amour paternel, une critique sur l'incapacité des hommes à aimer, un conte sur la folie? Un peu de tout cela à la fois, je crois.
Et pour ceux qui n'ont pas lu et souhaitent doivent lire ce roman, je pense qu'il ne vaut mieux pas lire la suite de mon avis: ce serait leur gâcher le plaisir qui les attend.
(Robert Laffont)
Voilà pour les autres:
Je trouve dommage le titre choisi (choix de l'auteur ou de l'éditeur?) parce que dés le début j'ai su que Simon ne se parlait pas mais que c'était Hélène la narratrice du récit. Je trouve que le mystère s'en trouve un peu gâché.
Pour le dénouement, que croire puisque ce n'est pas Simon lui-même qui raconte?
On accepte la version de cette pauvre Hélène mal-aimée: alors Simon est bien ce fou qui tue sa fille préférée, submergé par un amour trop fort pour lui.
Mais j'opterai plutôt pour un acte criminel dû à la peur que la petite devienne comme l'aînée: ne remarque-t-il, un peu dépité, pas en la voyant nue dans le square qu'elle commence à devenir "dodue"?
A moins qu'Hélène ne soit folle comme sa mère? A moins qu'elle ne fabule complètement? D'ailleurs, comment pouvait-elle connaître le prénom de la maitresse de son père? (Hé, Laure, ne serait-ce pas là l'utilité de ce passage: donner un indice sur l'incrédibilité du récit?). Alors si le Simon d'Hélène n'existe pas, tout peut être faux. On peut même imaginer que l'ainée elle-même ait tuée sa soeur par jalousie et que Simon fou de douleur soit parti avec le corps, pour se laisser mourir auprès d'elle...
Maintenant vous pouvez comprendre pourquoi j'ai aimé ce roman: il m'en a offert tout plein d'autres dans ma p'tite tête de lectrice imaginative!