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je suis heureuse de vous accueillir pour partager avec vous toutes mes lectures, beaucoup de mes émotions et un peu de ma vie.

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 16:45

Je me dis qu'il faut absolument que je fasse un billet sur ce roman de Nicole Krauss. Parce que c’est un très bon livre, qui doit, je crois, se trouver dans plusieurs PAL. Il serait dommage de ne pas le dépoussiérer.

 

9782070355617Je m’installe devant mon ordi...

Et puis je me rends compte que je ne pourrais pas écrire l’avis élogieux que j’aurais voulu. J’ai fini cette histoire il y a plus d’une semaine et il ne m’en reste plus rien. Ou presque. Autant j’ai pris plaisir à me plonger dans cette intrigue à tiroirs, autant je n’ai rien gardé au fond de mes tripes. Tout simplement, à ce moment-là, je ne pouvais être réceptive à des émotions "pas de la vraie vie". Mon cœur était déjà trop plein.

Il y a bientôt 3 semaines l’un de nos patients est décédé. Doucement. Le cœur était usé, c’est tout. Mais ce grand-père était quelqu'un d’important pour moi.

Et voilà toute la problématique de travailler à domicile, à la campagne. Les soignés et leur famille sont aussi nos voisins. Parfois nous devenons proches. Voire très proches...

Pourtant, au moment du deuil, nous devons rester des professionnelles. Ne pas se laisser aller. Dire au revoir en gardant la dignité obligatoire à notre fonction alors que le cœur est gonflé de douleur. Un conflit émotionnel qui donne à la tristesse de la perte une couleur particulière.

 

Voilà. Je crois que j'avais juste envie d'en parler. De raconter cette petite "histoire de l'amour" entre Papy et moi.

 

Si mes récepteurs avaient été dispos, j’aurais pu écrire un vrai billet  comme celui d'Emeraude, de Laure ou de Jules.

 

 

Crédit couverture: Fnac.fr

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 18:45

Et voilà mes 3 autres belles lectures estivales!

 

 

9782757802182

Je connaissais déjà Karine Reysset avec "En douce", un roman que j'avais beaucoup aimé.

"A ta place" est un cadeau. Il est arrivé chez moi le 14 juillet, et n'a même pas eu le temps de s'installer dans ma PAL. Quelle impatience à le lire et quel bonheur de l'avoir lu!

Cécile et Chloé sont des adolescentes amies "à la vie, à la mort". Un rendez-vous manqué et il en est finie de cette fusion. 13 ans plus tard, elles se retrouvent...si différentes...

J'ai été singulièrement touchée par cette histoire d'amitié. Rien à voir avec l'intrigue bien orchestrée ou avec la psychologie subtile des personnages. J'ai vibré avec ce roman tout simplement parce qu'il est terriblement, terriblement féminin. Ce sera mon argument le plus enjôleur pour vous donner envie de lire ce livre. A vous de voir s'il vous suffit...

...Sinon Antigone en offre d'autres ici!

Éditions Points

 

 


 

 

 

9782070318155Je lis quelquefois qu'on peut classer des livres dans une catégorie "livre ovni". Je ne comprends, sans doute, pas trop la subtilité de ce terme, et pourtant je crois que celui-ci peut être classé comme tel. Le style de Gisèle Fournier dans "Perturbations" n'a rien du français "comme il faudrait". La narration passe du "il" ou "elle" au "je" sans transition, ne met aucun paragraphe alors même que l'espace temps change. Aucun dialogue non plus. N'ayez pas peur surtout. Cette originalité n'entrave en rien la compréhension de ce huit clos. J'ai parfaitement entrevu les jalousies, les infidélités, les désirs, les mauvaises consciences ou les lâchetés des habitants de ce village où une jeune femme disparaît.

J'ai trouvé dans ce roman un peu du "Rapport de Brodeck". Et ce n'est pas rien!

Éditions Folio


 


 

 

 

9782264056177Malgré la pression répétée voire parfois insistante de 2 copines, la littérature asiatique ce n'est vraiment pas mon fort ! J'y trouve toujours un côté cucul ou gnangnan (notez la subtile différence!). Et puis, j'ai lu dans Cosmo (comme quoi on n'est pas obligé de toujours faire dans l'intello!) un article très élogieux sur l'univers de Haruki Murakami. Vite je farfouille dans ma PAL et, là, je tombe (au miracle!) sur "Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil"! Offert par Flo en juin 2009, il attendait zennement son heure.

Je n'ai pas lu ce bouquin, je l'ai dévoré! Emportée par l'histoire d'un homme. Son enfance, sa vie d'étudiant puis d'adulte fier de sa réussite. Rien que de l'ordinaire. Sauf qu'à l'aube de la quarantaine il retrouve l'amour de son enfance. Elle est devenue une femme très mystérieuse. Qui est-elle vraiment? A-t-elle un rapport avec des affaires mafieuses? Pendant des pages j'ai cru que l'intrigue se construirait autour de cette question. Et puis non, j'ai été menée en bateau: le roman ne prend pas la tournure d'un polar intense. Il continue ailleurs. Baigné dans une atmosphère très forte. Serait-ce donc là ce fameux univers d'Haruki Murakami?

Éditions 10/18

 

 

Nous sommes le 31 octobre et  j'ai enfin bouclé mes billets été! Je dois être la bonne dernière! L'en faut bien une, non?

 

 

111025 Fripouille sur le net (2)Mon Fripouille aime bien les blogs! (Pssssst, quel bazar sur ce bureau!)

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 20:25

C'est vrai que parler de ses lectures estivales fin octobre est un peu anachronique. Mais puisqu'elles n'ont rien de romans de plage, je ne m'en sens pas gênée plus que ça.

5 livres se détachent allègrement d'une douzaine lus, ce qui est plutôt un bon millésime.

 

Voilà déjà mes 2  immenses, immenses coups de coeur.

 

9782253124115

D'abord "La première marche" d'Isabelle Minière. C'est l'histoire d'une petite fille confrontée à l'indifférence ou à l'incapacité d'aimer de sa maman. Qui s'évade dans ses rêves pour vivre. Si au fil des pages le coeur est mis au supplice, le dernier chapitre allège l'ensemble. Quand la petite trouve une solution pour passer le cap de son enfance tristoune.

J'avais noté ce livre suite à de nombreux billets élogieux. Puis acheté et délaissé dans ma PAL, déçue que j'avais été par "Un couple ordinaire". Or l'un n'a absolument rien à voir avec l'autre. Pas d'ironie dans celui-ci : les sentiments sont tout en sensibilité et l'émotion est à fleur de mots. Pas d'humour non plus: rien que des douleurs qui serrent. Une lecture toute en triste tendresse.

Par contre quel dommage cette couverture du Livre de poche! Afficher une fillette aux cheveux raides alors que l'héroïne les a tout bouclés dénote d'un bien mauvais choix. Celle d'Actes sud, si jolie, aurait méritée d'être conservée.

 

 

 

9782742756414

J'avais déjà eu un coup de coeur pour "Et mon coeur transparent" de Véronique Ovaldé: avec "Les hommes en général me plaisent beaucoup" la magie a encore fonctionné.  C'est une histoire terrible: la fille d'un soldat nazi perd sa maman et se retrouve séquestrée par son père, avec son petit frère, dans un appartement. A peine pubère, elle tombe éperdument amoureuse du voisin qui arrive à les sortir de leur "prison".  .

Peu à peu les aspects de cette passion dévorante se révèlent. La docilité, la soumission, l'abnégation, la dépendance sexuelle. Puis l'envie de s'en sortir pour pouvoir, peut-être et enfin, aimer simplement.

L'espoir est palpable derrière les mots. Crée une tension, une peur pour les dernières phrases.

Je n'ai pas craqué, n'ai pas regardé la fin avant l'heure. J'ai juste lu à toute vitesse cette histoire qui envahissait mon quotidien. Une vraie lecture choc.

 

 

Pssssst, il est déjà bien tard!

Allez j'éteins l'ordi et laisse la suite pour les jours à venir.

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 17:50

Même si mon blog tourne au ralenti les éditions Quadrature me restent fidèles et continuent de m'envoyer gentiment leurs parutions. Pour mon plus grand plaisir puisqu'elles ont réussi à me faire lire et surtout à apprécier des nouvelles. Genre qui m'indifférenciait complètement voilà encore 1 an.

 

Ici l'auteure se nomme Lunatik. Pseudo bien étrange mais qui, finalement, refléte bien la globalité de ce recueil.

 

28001100414600M

Parce que si le style, à la fois simple et soigné, est linéaire au fil des histoires, les sujets le sont beaucoup moins.

Ainsi, au détour de quelques belles histoires d'amour sensuelles, on est brutalement projeté au côté d'un fou meurtrier. Ou en quelques secondes on quitte le brut campagnard pour rejoindre la solitude urbaine. Et c'est quand nos lèvres gardent encore la trace d'un sourire, que nos yeux commencent à se mouiller.

Le contraste entre certaines histoires est déroutant. Passer de l'assassinat du Père Noël au viol d'une enfant: il fallait oser.

Et pourtant l'ensemble du livre dégage, au final, une certaine continuité. Passer du meilleur au pire parait normal sous les mots de Lunatik. Etonnant.

 

Si aucune nouvelle ne m'a laissée de glace je voudrais, quand même, en dégager une: "Raconte-moi une histoire". Voilà ici le conte du petit chaperon rouge revu et corrigé façon "téci"! Jubilatoire! J'ai adoré!

 

Le meilleur recueil que j'ai pu lire jusqu'à présent. Bon, c'est vrai que je n'en ai pas des dizaines derrière moi...mais quand même!

 

 

Editions Quadrature

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 18:05

Ce livre d'Elsa Osorio est un cadeau qui était comme perdu dans le fond de ma PAL depuis au moins 2 ans....

 

 9782757816684

 

Luz a maintenant 20 ans. Elle est maman depuis déjà un an. Un jeudi chaud elle atterrie à l'aéroport de Madrid. De l'hôtel elle téléphone à un certain Carlos. Lui donne rendez-vous dans un bar.

Luz, fille volée d'une détenue politique argentine, va enfin rencontrer son vrai père...

 

 

Je ne suis pas certaine qu'Elsa Osorio serait ravie que je qualifie son roman de thriller! Et pourtant je l'ai dévoré comme tel. D'ailleurs tous les ingrédients y sont: des méchants manipulateurs voir même des tueurs, quelques poursuites à l'issue incertaine, des femmes et un bébé en danger, les imbroglios d'une histoire qui n'en finit pas de se dénouer en jouant avec nos nerfs. Je vous promets que ces pages-là sont douloureuses à refermer.

 

Sans doute l'auteure serait-elle plus heureuse que je vante les thèmes de son histoire. Oh, mais je peux le faire aussi! J'ai lu sur la "guerre sale" de 1975 en Argentine des épisodes aussi difficiles que passionnants. J'ai appris l'existence des centres de détention clandestins. J'ai vu, aussi, à travers tous ses mots un magnifique hommage aux "grand-mères de la Place de mai". 

 

Mais, finalement, peu importe ce que l'on met en avant. L'essentiel est la "substantifique moelle". Là où l'horreur se mèle à l'amour. Où l'amour maternel se substitue à la haine. Où l'inévitable empathie ressentie pour Luz, Myriam, Liliana ou Dolorés offre un moment de lecture exceptionnel.

 

Le billet "coup de coeur" de Sylire (tiens, le terme thriller y apparait aussi!) vous mènera vers plein d'autres liens.

 

Editions Métaillé ou Points

Crédit couverture: Fnac.fr

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 18:45

Sylire a déjà eu un coup de coeur pour ce roman de Susana Fortes; elle était certaine qu'il me plairait. Pourtant le sujet, l'histoire d'un couple reporters de guerre, n'est pas vraiment de ceux qui me tentent d'un premier abord. Mais bon comme il est aussi question d'une romance, je me suis lancée.

 

9782350871530

Robert Capa et Gerta Taro, l'un juif hongrois et l'autre juive allemande émigrés, se rencontrent dans Paris en 1935. Pas de coup de foudre immédiat, mais une passion pour la photographie qu'ils vont commencer à partager. Très vite, alors que les affrontements en Espagne débutent, ils mêlent leurs convictions politiques à leur art. Ils deviennent, alors, de vrais reporters. Et aussi des amants passionnés. Qui veulent être au coeur même des conflits. Qui prennent de plus en plus de risques....

 

 

Pas vraiment (voir pas du tout!) calée en histoire espagnole, j'ai quelquefois eu du mal à saisir les tenants et aboutissants des batailles. Heureusement leurs descriptifs restent courts, et l'accent est plutôt mis sur les hommes. Insurgés, militaires ou témoins. Tous frôlent le pouvoir euphorisant du danger et l'addiction aux bouffées d'adrénaline qui rendent ensuite toute vie paisible terne et ennuyeuse. En refermant le livre, j'avais compris pourquoi un photographe reporter peut jouer jusqu'à sa vie.

 

Il pourra, sans doute être reproché à ce livre de ne pas être une réelle biographie de Robert Capa et Gerta Taro, mais je pense que justement c'est son côté romancé qui le rend abordable pour des lecteurs, comme moi, vite rebutés devant la lecture de documents. Surtout que rien n'empêche de faire ses propres recherches pour mieux saisir ce qu'ont pu être ces photographes exceptionnels. Ce que, comme Sylire, je me suis empressée de faire. Principalement pour regarder les photographies évoquées. C'est une chose que je reproche à ce livre: ne pas avoir une annexe illustrée. Il est pénible d'interrompre régulièrement sa lecture pour faire une recherche sur l'ordi.

 

Ce sera ma seule déconvenue, puisque ce roman m'a littéralement emportée. Le style de Susane Fortes est magnifique: tout proche de la poésie parfois. Il ressort de son écrit une tendresse et une admiration pour ses personnages qui se transmettent instantanément. Et puis toutes les scènes d'amour sont d'une sensualité....

 

Editions Héloïse d'Ormesson

Crédit couverture: Fnac.fr

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 18:30

Au mois de janvier je suis allée flâner dans une bouquinerie de Bourges. Là devant un bac "Tout à 1,50€" je me suis retrouvée nez à couverture avec 2 anciens amours: Stephen King et Jackie Collins. Renouer avec ses ex est déconseillé par les plus grands psy, mais je suis kamikaze parfois...

 

9782253151364

Mon Stephen m'a offert des nuits magiques tout au long de mon adolescence et même encore un peu plus tard. Frissons, extase, coeur battant la chamade: il m'a permis tout plein d'émotions si intenses que ma nuque en frissonne encore. Et puis se sont installés, à ses côtés, ennui et déceptions. J'ai rompu.

Avec "La petite fille qui aimait Tom Gordon" ma tentative de réconciliation a fait un flop. Les premiers chapitres ont bien eu le goût d'une passion renaissante (tout de suite une petite fille se perd dans une graaaaaaaande forêt et déjà on a trop peuuuuur pour elle), mais très vite les motifs de ma précédente rupture sont réapparus. L'ennui encore (le suspense s'étire sans grande conviction) et un grand désappointement au moment où mon amoureux conclue: " Stephen, cette fin trop rose n'est vraiment pas digne des glaciales que tu me susurrais autrefois! Adieu!"

 

 

 

 

339763 2778767Mon amour pour Jackie est d'un tout autre contexte. Autant je revendique volontiers ma romance avec Stephen autant je n'avoue que rarement celle-ci. D'ailleurs là vous me trouvez bien rougissante devant mon clavier!

J'ai découvert les romans de cette auteure (soeur de Joan Collins, héroïne de la série "Dynastie": ça vous situe le contexte!) quand je suis devenue future puis jeune maman. Je pense que les hormones perturbées et les neurones fatigués devaient être responsables de mon engouement pour ces histoires d'acteurs séduisants, d'actrices splendides et de metteurs en scène talentueux! J'adorais leurs intrigues compliquées, leurs manigances, leurs séances de sexe torrides! Puis un jour, j'ai retrouvé une partie de mon système biologique et intellectuel et me suis construite une PAL un peu moins "ménagère".

C'est par curiosité, juste pour savoir si...que j'ai acheté "Frissons". C'est incroyable: c'était comme remettre une vieille robe de chambre! Dans laquelle on se vautre et rêve. D'un ailleurs où on reste mince (tout en dévorant des énormes buffets gastronomiques!), où les plus beaux hommes sont riches ET amoureux. C'est là, que d'un coup, j'ai pris un bon coup de vieux; en réalisant que ces romances ne m'emportaient plus dans leur sillage.

Tu resteras, Jackie, dans la même boite à souvenirs que l'époque "Dallas" ou "Les feux de l'amour" mais franchement nous deux ce n'est plus possible aujourd'hui.

 

 

Je ne sais pas vous, mais moi le coup de la nostalgie ça ne marche pas souvent. Tant pis...ou tant mieux...

 

Le billet de Véro sur "La petite fille qui aimait Tom Gordon" est plus accrocheur que le mien.

 

Editions Livre de poche pour l'un et Pocket pour l'autre.

Crédit couvertures Fnac.fr

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 15:18

Encore un choix de lecture influencé par une blogueuse! Ce roman de Cécile Oumhani est un coup de coeur de Sylire

 

 

59929711 p

La vie de la petite Assia est une vie sans maman. D'elle ne reste qu'une photo. Une jolie femme blonde dans un jardin de jasmin. Quelque part au-delà de la Méditerranée.

Elle ne sait rien de ce pays ensoleillé. Papa Fouad n'est que silence.

Devenue adulte, lourde de ces secrets, elle prend des risques avec sa vie. Mais tombe aussi amoureuse. D'un homme venu, justement, du Marghreb.

 

 

Ce livre est de ceux dont on dit en le refermant "C'est une belle histoire". Tous les ingrédients sont là: de jolis mots, la petite fille attendrissante, un papa tristoune-donc-attachant et bien sûr l'amour. Le bel-le grand Amour. L'amour paternel aussi.

Il ne manque même pas le 'p'tit je n'sais quoi" qui rendrait la belle histoire mièvre ou dérisoire. 

Bien au contraire puisqu'ici les sujets sont, sinon graves, du moins touchants.

Est racontée la difficulté de se construire quand ses racines restent inconnues ou reniées.

Est mis à mal cette éternelle assertion dictée par l'amour parental" C'est pour son bien". Ce père qui croit pouvoir façonner la vie de sa fille selon sa propre conception. Il oublie juste que le bonheur de sa fille n'est absolument pas là où lui le voudrait.

Sont aussi abordés le sentiment d'infériorité de l'immigré, les amitiés sacrifiées au nom d'une renaissance pourtant impossible, le remord du survivant.

Voyez, donc, comme la belle histoire se révèle riche!

 

Riche et, il serait dommage de ne pas le préciser, parfaitement bien menée. La chronologie se mélange adroitement, l'intrigue se dévoile doucement et surtout les dernières pages surprennent, donnent un habile remaniement à l'histoire. Et ça j'adore! 

 

 ClaraGambadou et Gwenaelle l'ont lu aussi. 

 

Editions Paris Méditerranée

Crédit couverture: Fnac.fr

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 19:42

Je pense que mon envie de lire ce livre doit dater du jour où j'ai découvert le blog de Cuné: elle n'a de cesse de déclamer son amour pour ce roman de Pat Conroy!

 

 

9782266147972Luke, Tom et Savannah grandissent sur une île en Caroline du sud. Leur père est pêcheur de crevettes et leur mère est très belle. Ils auraient pu faire des parents formidables si l'un n'avait été un peu trop violent et l'autre quelque peu névrosée. 

 

Des années plus tard, Tom, devenu dépressif depuis la mort de son frère ainé voit sa vie s'effondrer. Il n'est plus qu'un coach sans équipe à entrainer, sa femme a un amant et sa soeur jumelle est internée pour tentative de suicide. Justement la psychiatre de cette dernière le contacte: il lui faudrait connaître le passé de Savannah. 

Tom accepte de la rencontrer et raconte...

 

 

Avant tout il me faut préciser que ce livre fait plus de 1000 pages. Je pense n'avoir pas choisi le bon moment pour commencer un tel pavé. Actuellement mes plages de lecture étant relativement courtes (je peux rarement lire plus d'une 1/2h d'affilée) il m'a tenu presque 1 mois. C'est dommage, le souvenir des premiers chapitres était étiolé quand j'abordais le dernier quart du livre. J'ai l'impression d'avoir laissé passer une partie de l'essence de cette histoire. Celle qui en aurait fait un véritable coup de coeur.

 

Parce que réellement je n'en étais pas loin. L'écriture est envoutante. Non pas par la beauté des phrases ou un style singulièrement soigné, mais par les images qu'elle suscite invariablement. Tout vit. Les personnages, les paysages. Rien n'est figé. L'imagination est stimulée en permanence. C'est assez extraordinaire comme sensation. Mon summum fut les tête à tête de Tom et Susan la psychiatre. Leur diner dans un restaurant français, où elle porte une robe magnifique, restera à jamais un grand moment dans ma vie de lectrice.

 

La trame maintenant. Je crains toujours en commençant un énorme bouquin qu'elle mette 3 plombes à s'installer. Ici pas de problème: les premières lignes sont déjà au coeur de l'intrigue. Et, mis à part quelques longueurs sur des matchs de foot ou journées de pêches, le reste coule parfaitement. La classique alternance passé-présent est bien équilibrée. L'un est chargé de suspense et l'autre de sensualité. L'un est brulant de drames et l'autre d'espoir. L'un comme l'autre est terrible et beau à la fois.

 

Le Prince des maréesNon satisfaite d'avoir mis si longtemps à lire ce livre, j'ai enchainé sur le DVD (trouvé à 3€ et des brouettes). Un film de et avec Barbra Streisand. Bien sûr, il m'a semblé tout à fait bâclé. Manque tellement, tellement de choses! Pourtant je lui ai trouvé son charme. Principalement grâce à l'acteur Nick Nolte. Un Tom comme je me l'étais imaginé. Son humour très ironique est bien préservé. L'émotion de son souvenir aussi.

 

Voilà je pense en avoir fini avec la famille Wingo. Je pense mais je n'en suis pas certaine. Il semblerait que leurs fantômes veuillent s'incruster...

 

Chez Cuné les traces de Luke, Tom et Savannah sont ici, et . Et peut-être bien encore ailleurs.

 

Crédit couverture et affiche: Amazon.fr

Editions Belfond et Pocket

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 19:43

J'ai enfin pioché ce roman de Gemma Malley dans ma PAL.  Amanda, Clochette, Cuné m'avaient donné envie de le lire il y a déjà 2 ans!

 

9782350211220En 2140 le traitement pour l'immortalité existe déjà depuis des années. Le problème de la surpopulation aussi. La solution fut toute trouvée: une vie contre une autre.

Quand un couple choisi de vivre ET d'avoir un enfant, il devient criminel. Le bambin, lui, sera considéré comme un "surplus", enfermé dans un pensionnat, éduqué pour la servitude.

La petite Anna est l'une de ces indésirables...

 

 

Je me souvenais que ce roman était classé comme "livre adolescent". Après quelques chapitres, je croyais m'être trompée. Un clic sur le site de la F...m'appris que non, que cette histoire était préconisée à partir de 12 ans! J'avoue ne pas toujours comprendre les éditeurs. Ce livre est tellement difficile psychologiquement que j'ai hésité à le prêter à ma fille de 22 ans. Ou alors c'est moi qui suis d'une sensibilité trop...immature?!

 

Le décor? Un pensionnat d'un réalisme saisissant...particulièrement lugubre pour l'étage des nouveau-nés. Froid dans le dos garanti!

L'éducation des surplus? Une manipulation psychologique effrayante! La logique implacable d'une technique dictatoriale est tracée de façon bouleversante. D'autant plus qu'elle s'exerce ici sur des enfants.

 

Si je dis que cette histoire recèle un côté philosophique intéressant, vous me répondrez que pour un public de 12 ans les questions métaphysiques ne doivent pas voler bien haut! Et bien, là encore je dois être immature! Puisque j'y ai trouvé de véritables réflexions sur la précarité de la vie, sur l'individualisme, sur l'instinct de transmettre.

 

Sensations et cogitations sont servis dans une trame au suspense intenable (je vous préviens, les pages sur l'évasion sont inlâchables!), sertis d'une belle histoire d'amour et ne finissent pas une guimauve-end décevante.

 

Un immense, immense coup de coeur.

 

Editions Naive

Crédit couverture: Fnac.fr

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Articles RÉCents

Ces mots là,

je les ai savourés un peu plus que tous les autres.

Avec de nombreux patients, Ernest faisait intervenir le concept de regret dans la thérapie. Il leur demandait d'analyser les regrets que suscitait leur comportement passé, et les exhortait à ne pas entretenir de nouveaux regrets dans l'avenir. "Le but, disait-il, est de vivre de telle sorte que dans cinq ans vous ne vous retourniez pas en regrettant amérement les cinq dernières années qui se seront écoulées."

 

Irvin D. Yalom 

"Mensonges sur le divan"

J'adhére

Je revendique le droit de lire ou de ne pas lire un livre,
Le droit d'être sincère, ou gentiment hypocrite,
Le droit de ne pas aimer un livre, de le dire,
Le droit d'aimer un livre, et de ne pas le dire,
Le droit d'accepter de recevoir des SP, ou pas,
Le droit de faire traîner mes lectures,
Le droit d'avoir un travail à côté, des enfants, une maison à tenir,
Le droit de me faire plaisir et de ne pas me prendre pour une critique littéraire,
Le droit d'être infidèle, de moins aimer ce que j'ai porté aux nues plus tôt,
Le droit de poster des commentaires où bon me semble, partout où le droit de s'exprimer existe,
Le droit de croire que tout vaut mieux que le silence, d'ouvrir la porte aux avis contraires,
Le droit de ne pas faire le jeu du commerce, mais des mots, de la lecture, et de la littérature.
Le droit d'être une lectrice.

Manifeste d'Antigone