Je me dis qu'il faut absolument que je fasse un billet sur ce roman de Nicole Krauss. Parce que c’est un très bon livre, qui doit, je crois, se trouver dans plusieurs PAL. Il serait dommage de ne pas le dépoussiérer.
Je m’installe devant mon ordi...
Et puis je me rends compte que je ne pourrais pas écrire l’avis élogieux que j’aurais voulu. J’ai fini cette histoire il y a plus d’une semaine et il ne m’en reste plus rien. Ou presque. Autant j’ai pris plaisir à me plonger dans cette intrigue à tiroirs, autant je n’ai rien gardé au fond de mes tripes. Tout simplement, à ce moment-là, je ne pouvais être réceptive à des émotions "pas de la vraie vie". Mon cœur était déjà trop plein.
Il y a bientôt 3 semaines l’un de nos patients est décédé. Doucement. Le cœur était usé, c’est tout. Mais ce grand-père était quelqu'un d’important pour moi.
Et voilà toute la problématique de travailler à domicile, à la campagne. Les soignés et leur famille sont aussi nos voisins. Parfois nous devenons proches. Voire très proches...
Pourtant, au moment du deuil, nous devons rester des professionnelles. Ne pas se laisser aller. Dire au revoir en gardant la dignité obligatoire à notre fonction alors que le cœur est gonflé de douleur. Un conflit émotionnel qui donne à la tristesse de la perte une couleur particulière.
Voilà. Je crois que j'avais juste envie d'en parler. De raconter cette petite "histoire de l'amour" entre Papy et moi.
Si mes récepteurs avaient été dispos, j’aurais pu écrire un vrai billet comme celui d'Emeraude, de Laure ou de Jules.
Crédit couverture: Fnac.fr