Au mois de janvier je suis allée flâner dans une bouquinerie de Bourges. Là devant un bac "Tout à 1,50€" je me suis retrouvée nez à couverture avec 2 anciens amours: Stephen King et Jackie Collins. Renouer avec ses ex est déconseillé par les plus grands psy, mais je suis kamikaze parfois...
Mon Stephen m'a offert des nuits magiques tout au long de mon adolescence et même encore un peu plus tard. Frissons, extase, coeur battant la chamade: il m'a permis tout plein d'émotions si intenses que ma nuque en frissonne encore. Et puis se sont installés, à ses côtés, ennui et déceptions. J'ai rompu.
Avec "La petite fille qui aimait Tom Gordon" ma tentative de réconciliation a fait un flop. Les premiers chapitres ont bien eu le goût d'une passion renaissante (tout de suite une petite fille se perd dans une graaaaaaaande forêt et déjà on a trop peuuuuur pour elle), mais très vite les motifs de ma précédente rupture sont réapparus. L'ennui encore (le suspense s'étire sans grande conviction) et un grand désappointement au moment où mon amoureux conclue: " Stephen, cette fin trop rose n'est vraiment pas digne des glaciales que tu me susurrais autrefois! Adieu!"
Mon amour pour Jackie est d'un tout autre contexte. Autant je revendique volontiers ma romance avec Stephen autant je n'avoue que rarement celle-ci. D'ailleurs là vous me trouvez bien rougissante devant mon clavier!
J'ai découvert les romans de cette auteure (soeur de Joan Collins, héroïne de la série "Dynastie": ça vous situe le contexte!) quand je suis devenue future puis jeune maman. Je pense que les hormones perturbées et les neurones fatigués devaient être responsables de mon engouement pour ces histoires d'acteurs séduisants, d'actrices splendides et de metteurs en scène talentueux! J'adorais leurs intrigues compliquées, leurs manigances, leurs séances de sexe torrides! Puis un jour, j'ai retrouvé une partie de mon système biologique et intellectuel et me suis construite une PAL un peu moins "ménagère".
C'est par curiosité, juste pour savoir si...que j'ai acheté "Frissons". C'est incroyable: c'était comme remettre une vieille robe de chambre! Dans laquelle on se vautre et rêve. D'un ailleurs où on reste mince (tout en dévorant des énormes buffets gastronomiques!), où les plus beaux hommes sont riches ET amoureux. C'est là, que d'un coup, j'ai pris un bon coup de vieux; en réalisant que ces romances ne m'emportaient plus dans leur sillage.
Tu resteras, Jackie, dans la même boite à souvenirs que l'époque "Dallas" ou "Les feux de l'amour" mais franchement nous deux ce n'est plus possible aujourd'hui.
Je ne sais pas vous, mais moi le coup de la nostalgie ça ne marche pas souvent. Tant pis...ou tant mieux...
Le billet de Véro sur "La petite fille qui aimait Tom Gordon" est plus accrocheur que le mien.
Editions Livre de poche pour l'un et Pocket pour l'autre.
Crédit couvertures Fnac.fr