Crédit photo: Frédéric
Insatiable lectrice
"Toujours un livre ouvert à lire, toujours un livre refermé à partager"
Crédit photo: Frédéric
Des gens qui ne parlent que le patois.
Et d'ailleurs les pancartes indicatrices donnent toujours le nom des hameaux en français, en occitan et en patois.
Tout près de chez nous, vit un couple de tous gentils vieux lozériens. J'ai travaillé, début septembre, auprès d'eux. Je parlais et Madame traduisait "mon français" à Monsieur. Je vous promets que de les entendre parler ensemble le patois était comme d'écouter un "p'tit air de fête".
Des LNA, des Express et quelques 4 L qui circulent.
Derrière leur volant, des Papys à l'indispensable casquette, sont "soubresautés" par les suspensions faitguées. C'est que ces pauvres voitures se doivent de parcourir aussi bien les chemins caillouteux que les routes goudronnées!
Un de mes patients a, dans sa grange, une 4L de 28 ans nickel. Figurez-vous qu'elle n'a que 26000 kms au compteur!
Pour l'anecdote, je rajoute que les plaques minéralogiques en 48 n'ont encore que 2 lettres. Et encore, nous n'en sommes qu'au GT!
Des poêles à bois défiants toutes les normes de sécurité.
Leur dessus est une énorme plaque en fonte brûlante où n'importe quel étourdi peut poser la main. Faut croire qu'ici les pieds sont trop sur terre pour avoir la tête dans les nuages.
Et puis d'abord, où serait posée cette marmite de soupe qui chauffe dessus toute la journée? Cette gamelle dont l'odeur emplie la pièce d'une envie irrésistible de s'attabler devant une assiette chaude...
Des Mamies qui portent la blouse toute la journée.
Leur sarrau est parsemé de nombreuses épingles à nourrice. Certaines n'ont pas de fonction bien définie. Elles sont là "au cas où...". Apparemment faut avoir vécu ici pour connaître la suite de cette phrase.
J'ai malgré tout appris qu'il en fallait une pour attacher son mouchoir, une pour ne pas perdre sa médaille pieuse et une qui doit toujours rester libre pour attacher sa culotte à sa jupe si l'élastique lache! Je n'ai pas osé demander si cette astuce était valable pour mes strings...
Mais attention, n'allez pas croire qu'ici le modernisme est inconnu!
Je vois des écrans plats posés sur les meubles en formica, des machines à laver près des fils à linge tendus devant la cheminée, des congélateurs d'aplomb sur la terre battue des granges.
Et ce sont de beaux tracteurs rutillants qui forment, sur les routes, des bouchons d'au moins 3 voitures.
Faut pas éxagérer, il y a longtemps qu'ici on ne travaille plus avec ce matériel-là!
Bon week-end à tous!
Crédit photo: Frédéric.
Cette faucheuse est une des quelques vieilles machines que nous avons dans notre grange.
Mais, en ce moment, je vous néglige considérablement.
D'abord je travaille beaucoup. Et quand je reviens à la maison je n'ai plus qu'une envie: "Etre dehors". Tout est si nouveau, si beau autour de moi.
Le début d'automne est magnifique, ici.
Si les arbres commencent à dorer, les champignons à sortir (dommage notre flair lozérien n'est pas encore suffisamment aiguisé pour ramasser des paniers de ceps!) les journées sont encore chaudes.
Le midi nous déjeunons dehors au soleil.
En fin de journée, quand je finis de travailler "pas trop tard", nous chaussons les chaussures de rando et nous grimpons. De là-haut, j'admire nos montagnes (petites les montagnes! Oui, oui Véro, je sais!). En moi, je sens se raviver, encore et encore, tout l'émerveillement de vivre ici.
Quand la flemme l'emporte, je flâne dans le jardin. Je regarde les muscles (hummm...)de mon Chéri préparer le bois pour notre cheminée.
Le soir, c'est dîner devant la cheminée. Nous trainons, nous papotons (avec les soins à domicile, j'en ai des choses à raconter!) et après c'est déjà l'heure d'aller se coucher. Surtout d'aller se blottir sous la couette.
Parce que chez nous il fait "pas chaud, pas chaud".
Les nuits, la température avoisine les 4° et notre poêle n'est toujours pas installé. Quelques aléas techniques...
Quant au menuisier, légèrement (!!!) en retard dans son programme, il n'a pas encore changé notre porte d'entrée.
Certes celle-ci est "rustiquement" bien jolie, mais les p'tits courants d'air se font une joie de se faufiller jusqu'à nous.
Filou prend, aussi, un peu de mon temps.
Tous les jours, entre les câlins et les représentations de clowns ou d'acrobates auxquelles il me fait assister, il occulte ma lecture éventuelle de 2 ou 3 blogs.
Pour se faire pardonner, il m'offre les produits de sa chasse...(brrrrr!)
Sur ce, je m'en vais étendre mon linge au grand air, préparer une tarte aux pommes pour ce midi.
Puis, Frédéric et moi, allons nous balader. Nous déjeunerons dehors et passerons l'aprés-midi à "travailler" dans le jardin.
Si vous saviez comme je suis bien.
Bon dimanche à tous!
Crédit photos: Moi
Un changement de vie veut aussi dire, parfois, changement de moyen de locomotion. Ici, rouler à vélo est inenvisageable (à moins de vouloir frôler la syncope au bout de 500m!).
Alors...tiin tin tin....voilà mon "4X4 à moi toute seule":
Maintenant je suis parée pour rouler sur les chemins de traverse!
Crédit photo: Moi
Le patrimoine en Lozère
Ce pont médiéval date de 1450.
Il permettait aux pèlerins de l'époque, de franchir le Tarn pour rejoindre le sanctuaire de Quézac.
Il reste, aujourd'hui encore, le seul accès au village pour les véhicules.
Il est, surtout et avant tout, le symbole de mes premiers bonheurs en Lozère!
Crédit photo ancienne : causses-cevennes.com
Crédit photo récente (09/08): Anne
je les ai savourés un peu plus que tous les autres.
Avec de nombreux patients, Ernest faisait intervenir le concept de regret dans la thérapie. Il leur demandait d'analyser les regrets que suscitait leur comportement passé, et les exhortait à ne pas entretenir de nouveaux regrets dans l'avenir. "Le but, disait-il, est de vivre de telle sorte que dans cinq ans vous ne vous retourniez pas en regrettant amérement les cinq dernières années qui se seront écoulées."
Irvin D. Yalom
"Mensonges sur le divan"