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  • : Insatiable lectrice
  • : Autour de ma vie gravitent des mots, des images, des émotions... Entrez dans ma constellation!
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je suis heureuse de vous accueillir pour partager avec vous toutes mes lectures, beaucoup de mes émotions et un peu de ma vie.

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3 mars 2006 5 03 /03 /mars /2006 09:06

 

« One Man show » : le titre m'avait bien prévenue que ce serait un roman égocentrique, mais je n'avais rien lu de Nicolas Fargues et j'ai eu envie de le découvrir (...heu...j'avoue...un peu parce qu'un jour je l'avais trouvé très beau, dans « Elle » !)
 
L'écriture est sarcastique et les 100 premières pages m'ont plutôt amusée. Mais Mr Fargues critique à tous vents, tout et tout le monde, un peu trop facilement et je me suis lassée.
J'ai pourtant achevé le roman, poussée par la curiosité des pensées intimes masculines ! Me voilà bien punie!... Maintenant une petite angoisse me serre le coeur : « Mon Homme-à-moi, il pense quand même pas comme ça, Lui ?! »
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2 mars 2006 4 02 /03 /mars /2006 17:25
Un livre, écrit par un prix Nobel, m'intimide toujours un peu. Sentiment que j'ai vite oublié avec « Le mendiant » de Naguib Mahfouz : ce roman loin d'être hermétique, m'a apporté un beau moment de lecture.
 
Jeune, Omar délaisse son ambition d'être poète pour devenir un célèbre avocat du Caire. Mais à 45 ans, sa carrière professionnelle l'ennuie, son épouse l?indiffère, finis, même, par le rèpulser. Il essaiera de s'exalter avec des amours éphémères. Sans succès: il restera en proie à un irrépressible ennui, hanté par l'inconsistance de sa vie.
Un jour, choisir une voie plutôt qu'une autre, le regretter plus tard jusqu'à perdre l'envie de vivre: c'est un thème lu et relu, mais qui, sans me lasser, ne cesse de m'émouvoir. Sans doute, parce qu'il doit y avoir autant de façon de l'aborder qu'il y a d'êtres humains !
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1 mars 2006 3 01 /03 /mars /2006 21:31
Hier soir, soirée théâtre, pour mon Chéri et moi, au TNT. C’est un lieu très intimiste, nous nous y sentons bien, et la programmation ne nous a jamais déçue.
L'affiche annonce la pièce « Couple ouvert à deux battants ».
Salle pleine... nous, placés juste devant... la lumière s'éteint..la scéne s'éclaire...et là...l'éternelle magie du spectacle! Le texte de Dario Fo (excusez du peu !) sonne juste, sans bouffonneries inutiles, le jeu des comédiens est naturel et les apartés avec le public judicieux.
Merci amis artistes pour ce moment délicieux!
 
« Couple ouvert à deux battants »
de Dario Fo et Franca Rame
Par la Compagnie Arludie
Sur une mise en scène de Régis Florès
Dans leurs nombreuses pièces et monologues, Dario Fo et Franca Rame utilisent le rire pour dénoncer préjugés et injustices sociales.
En 1983, Dario Fo et Franca Rame co-écrivent Couple ouvert à deux battants qui fait parti de leur quatrième volume intitulé Récits de femmes
Cette satire féroce, burlesque, hilarante nous interroge sur la place réelle que l’on accorde à la femme dans une société patriarcale. Sa naissance conditionne-t-elle sa vie de sacrifices ? Fo et Rame nous font réfléchir sur la responsabilité de l’homme : mari, amant ou fils, sur sa capacité à occulter la souffrance de la femme, sur sa facilité à trouver des excuses à des comportements de déni et de non-respect, à une attitude « machiste ».
 
 
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25 février 2006 6 25 /02 /février /2006 15:48

J'ai beaucoup aimé "Le malheur d'aimer". C'est le premier ouvrage de Claude Roy que je lis, et je suis conquise par son écriture à la fois simple et poétique, sa façon insidieuse de donner matière à réflexion. Avec ce roman, j'ai cru tout d'abord lire une belle histoire d'amour, mais j'ai été poussée, en catimini, à méditer sur le sentiment amoureux.

Je note ici un passage qui est le reflet exact de ce que je ressens quand j'aime. Et je suis toujours émue quand un auteur retranscrit des émotions qui sont aussi les miennes.

"Il est des êtres auprès desquels on se dit qu'on ne se sent pas soi-même. L'amour, c'est exactement le contraire, radieux, de ce sentiment obscur qui nous donne l'angoisse de ne pas nous habiter entièrement, d'être un autre que celui que nous sommes. Auprès d'Anna, grâce à Anna, il se sentait enfin lui-même. Qu'un être nous soit donné, c'est doublement une coïncidence, celle qui autorisa sa rencontre dans la foule des vivants, et celle qui nous permet enfin l'illusion précaire de coïncider avec nous-même."

 

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18 février 2006 6 18 /02 /février /2006 10:29
J'acquiers très peu d'ouvrages neufs. Pas uniquement pour une question de budget; j'aime convoiter un livre, l'attendre. Me déplacer x fois pour lui dans une bouquinerie, le désirer avec fébrilité des mois durant et puis tout à coup...l'apercevoir, là sur une étagère perdu parmi les autres. Vite le saisir... Quel plaisir! 
Un volume d’occasion ne me gêne pas, bien au contraire. J’aime les pages qui semblent avoir une histoire, découvrir les annotations du précédent lecteur, trouver un marque-page qui va nourrir mon imagination d’une petite histoire. Et puis, hum..l’odeur du papier jauni…
Mon adresse fétiche? « La Bouquinerie du centre », 6 rue St-Léonard à Nantes : une mine d’or ! J’y découvre de très bons romans.
Sinon, les quelquefois dans l'année où je vais à Paris, je fouine chez "Gibert Jeune", place St-Michel... pas très original, mais c'est difficile de résister à la légende de ce quartier...
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17 février 2006 5 17 /02 /février /2006 22:57
 
 
Dans son numéro de Novembre 1999 le magazine « Lire » avait publié une enquête passionnante sur les habitudes des lecteurs. Comment, où, quand lisaient-ils? Combien de livres par an?
Une réponse m'avait vraiment surprise: 49% des lecteurs lisent plusieurs livres en même temps! Voilà bien une chose dont je suis incapable. Mon roman en cours imprègne ma vie, il ne reste plus de place pour d'autres personnages.Et puis j'aurais comme une impression d'infidélité, de polygamie!
Par contre, j'avais découvert que je n'étais pas la seule à aimer les livres odoriférants... Humer les parfums de colle, d'encre, retrouver l'odeur particulière du papier, ce plaisir naïf... 
 
 
 
 Moi,
je lis principalement devant mon petit déjeuner, que j’allonge royalement (je me lève 1heure plus tôt que nécessaire exprès !). J'ai récupéré un présentoir en plexiglas et je m'en sers comme un "lutrin". Sur la table:dictionnaire à portée de main, crayon toujours prêt pour les anotations et surlignages éventuels!
Autrement, je bouquine le soir dans mon lit quand j’arrive à repousser le sommeil (pas très longtemps!), l’été sur la plage et chaque fois que j’ai un « petit trou » dans mon emploi du temps.
 
 
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15 février 2006 3 15 /02 /février /2006 09:50

En ce moment, je lis "En sortant de l'école" un recueil de nouvelles de Michèle Gazier. Toutes ont le même fil conducteur: une "prof" de lettres et ses désillusions universitaires. A priori, un thème qui ne m'accroche pas vraiment, mais "Le merle bleu", "Le cercle de famille" et "Le fil de soie" m'avaient suscités tant d'émotions que je me suis laissée tenter. Sans être réellement emballée, je prends plaisir à la lecture de ces récits. Ce matin, j'ai noté une phrase pour la réflexion qu'elle m'a inspirée. "Elle avait tant de mots dans sa tête qu'elle n'entendait plus le silence des désespoirs qui hurlaient devant elle." Moi aussi, plongée dans un livre "j'ai tant de mots dans la tête"que je m'isole. J'ai du mal à "relever mon nez", sortir de mon univers imaginaire et écouter ceux que j'aime. Pardon à vous! Etre une "insatiable lectrice" est, comme tout excès, préjudiciable par moment. Je vais essayer de m'assagir...heu...un peu...

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14 février 2006 2 14 /02 /février /2006 10:44
Je m’appelle Anne, j’ai 41 ans.
Mon quotidien trouve son équilibre entre un « Grand Amour », deux  « enfants-plus-tout-à-fait-enfants », un travail dans le secteur médical et mes livres.
J’avais 6 ans, quand Oui-Oui et tous ses acolytes de la « bibliothèque rose » sont devenus mes amis. Puis, telle une reine dans un harem, j’ai assemblé autour de moi les héros de la « bibliothèque verte», les coupables d’Agatha Christie, les victimes de Stephen King. Chaque soir, je sélectionnais l’un d’eux pour accompagner ma nuit.
Doucement, au gré des années, des rencontres, de permanences bénévoles en bibliothèque, d’une sensibilité exacerbée par certaines douleurs, mes compagnons de route sont nés de plumes plus exigeantes.
Aujourd’hui, je me qualifierai de gourmande. Chaque jour, je dévore des mots pour exciter mes papilles « intellectuelles et émotionnelles ». Des amers et des sucrés, des épicés et des doux, sans que jamais ma faim ne soit assouvie.
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31 janvier 2006 2 31 /01 /janvier /2006 09:30
« La durée d’une vie sans toi »
Eric Faye
 
 
 
 
P39   « Le départ de l’autre lui laissait un goût troublant de bonheur différé. Il partirait, lui aussi. Le lendemain, quand il avait grimpé au sommet du mur, il n’était plus exactement le même en regardant le même horizon, le sud, par où des avions disparaissaient régulièrement. Il partirait. C’était un mot d’ordre lourd d’impatience, dans lequel pointait déjà de l’inquiétude. Dans la torpeur de juin, le merveilleux apparaissait à l’enfant. C’était une porte entrebâillée tout au fond de la tête, qu’il n’avait jamais osé ouvrir grande car il était écrit dessus sortie de secours.A neuf ans, Marin comprenait que le spectacle allait enfin commencer. Jusqu’à présent, il n’avait guère fait qu’entrer dans la salle et s’installer, tester les sièges, découvrir qui était là et surtout, fixer des yeux l’écran immense, avec sa promesse d’un long film en couleurs. Une aubaine, un tel spectacle, à une si bonne place…L’enfant juché sur le mur ignorait qu’il vivait un moment comme il n’en connaîtrait plus mais auquel il reviendrait sans cesse. Il ne comprenait pas les forces à l’œuvre en lui. Reste là et regarde en bas la Briance qui chantonne et le moulin qui moud et continuera de moudre les heures en une farine de secondes sur lesquelles, si tu ne le fais pas, personne ne viendra jamais verser de levain. Veilles-y ! Ne l’oublie jamais… »
 
 
P53 « Oh, que de petite mort ingurgitée à des doses infimes jour après jour pour se mithridatiser contre la grande, ne plus régir le jour du transfert à l’hospice… »
 
 
P109  Des parents montrent à leur fille l’emplacement qu’ils se sont réservé dans un cimetière.
 « Ils n’avaient plus goût à rien, d’ailleurs ils ne l’avaient jamais eu. Et ils avaient à peine cinquante ans ! Ils ne m’avaient jamais transmis le goût de rien et me montraient cet espace, la seule résidence secondaire qu’ils aient pu acquérir, tout juste s’ils n’ajoutaient pas qu’ils me feraient une place le cas échéant, en se poussant, et moi qui avais envie de tout et n’arrivais à rien, avec mon salaire, avec l’éducation qu’on reçoit par ici, enfant. Oh, j’aurais pu en rire, céder à l’ironie. « Nous viendrons pique-niquer ici, en attendant, c’est si calme à l’ombre des conifères qui gardent l’entrée… » Vous savez, ils ont su m’inculquer non seulement la grisaille, mais surtout l’acception de la grisaille, et je vous défie d’en sortir par vous-même, ensuite. »
 
 
P111  « On n’efface pas sa marque de fabrique. On la porte sur soi. Je m’en suis aperçu jour après jour, par mon inadaptation aux cercles dans lesquels j’aurai voulu m’intégrer. Mais la marque de fabrique est aussi tyrannique que l’ADN. Votre famille et votre milieu ne vous rejettent pas, c’est tout le contraire. Ils vous enserrent avec patience, à votre insu. Les limites qui vous sont fixées, les barbelés sur la ligne d’horizon, ils ont tout prévu et vous ne remarquez rien. »
 
P115  « Elle et moi, nous sommes de ces populations conservés dans un bain de modestie, pire, d’humilité. J’y trempe comme l’ont fait mes parents et leurs propres parents, voilà peut-être ce qui m’a valu très tôt de vivre à côté de la vie que j’étais censé mener. Mon erreur aura été de croire que je pouvais vivre autrement. Mais il existe cela immarcescible dans la nature humaine : le sentiment d’appartenance. Un sociologue a parlé de malédiction de classe. Rêvez-vous Prométhée et tentez de vous arracher au sol sur lequel on vous a langé, dorloté, cloué. Pendant des années, je vous l’ai dit, j’ai voulu forcer les portes de certains milieux. Mais à l’entrée de chacun se tenait un gardien auquel rien n’échappe. Il détermine votre origine à partir de l’éclat de vos yeux ou d’un bouton de chemise. Parce que vous n’êtes pas d’ici, il ne vous laisse pas entrer, ou alors, s’il a eu quelques secondes d’inattention et que vous vous êtes introduit à l’intérieur il vient vers vous rouge de colère et vous congédie. Est-ce à force de frapper à des portes qui restaient fermées ? Peu à peu, je suis devenu vide. »
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29 janvier 2006 7 29 /01 /janvier /2006 22:35
EXTRAIT DE « L’ARBRE À SUCETTES »
 
 
 
 
P 20
 
« Figure-toi que nous avons trouvé un arbre à sucettes…..
 …Une maison sur l’avenue, repris-je. Un saule. Un énorme saule croulant sous les sucettes qui attendaient qu’on les cueille. Cet arbre appartient à un couple âgé dont le fils unique, un petit garçon, vit dans un rêve qu’un arbre à sucettes avait poussé dans son jardin, la nuit précédent sa mort, il y a cinquante ans aujourd’hui. Une fois par an, et uniquement ce jour-là, ils réalisent son rêve en garnissant leur saule de sucettes. Le plus curieux, c’est qu’il neigeait dans son rêve et qu’il se met à neiger chaque année à cette date, sitôt que les vieux parents ont accroché la dernière sucette. Ils invitent les enfants à des kilomètres à la ronde. Cela m’étonne que vous n’en ayez jamais entendu parler. Ils servent du chocolat chaud sur leur pelouse pendant que les enfants cueillent les sucettes. Ils embauchent de grands gaillards pour soulever les plus petits et les aider à atteindre les hautes branches. Seule condition : vous ne pouvez cueillir qu’autant de sucettes que vous pouvez en rapporter chez vous. Pas de sacs en papier, pas de valises ! Oh ! J’oubliais…La cueillette ne doit durer qu’une heure, entre le crépuscule et la tombée de la nuit, jusqu’à l’apparition de la première étoile. Cela correspond à la dernière heure de leur fils sur terre, car l’étoile du soir dans le ciel bleu sombre fut la première chose que remarquèrent les pauvres parents, une minute seulement après que le docteur avait posé une couverture sur son petit visage serein. »
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Articles RÉCents

Ces mots là,

je les ai savourés un peu plus que tous les autres.

Avec de nombreux patients, Ernest faisait intervenir le concept de regret dans la thérapie. Il leur demandait d'analyser les regrets que suscitait leur comportement passé, et les exhortait à ne pas entretenir de nouveaux regrets dans l'avenir. "Le but, disait-il, est de vivre de telle sorte que dans cinq ans vous ne vous retourniez pas en regrettant amérement les cinq dernières années qui se seront écoulées."

 

Irvin D. Yalom 

"Mensonges sur le divan"

J'adhére

Je revendique le droit de lire ou de ne pas lire un livre,
Le droit d'être sincère, ou gentiment hypocrite,
Le droit de ne pas aimer un livre, de le dire,
Le droit d'aimer un livre, et de ne pas le dire,
Le droit d'accepter de recevoir des SP, ou pas,
Le droit de faire traîner mes lectures,
Le droit d'avoir un travail à côté, des enfants, une maison à tenir,
Le droit de me faire plaisir et de ne pas me prendre pour une critique littéraire,
Le droit d'être infidèle, de moins aimer ce que j'ai porté aux nues plus tôt,
Le droit de poster des commentaires où bon me semble, partout où le droit de s'exprimer existe,
Le droit de croire que tout vaut mieux que le silence, d'ouvrir la porte aux avis contraires,
Le droit de ne pas faire le jeu du commerce, mais des mots, de la lecture, et de la littérature.
Le droit d'être une lectrice.

Manifeste d'Antigone