J'ai eu beau essayer de replonger doucement dans mon quotidien et la blogosphère, en 24h l'ambiance des vacances était déjà loin...
La vie reprend son court et je me remets vaillamment à mes billets de lectures.
La croisée des chemins
Ce roman m'a été offert par son auteur, Eric Van Hamme. 
Marc, consultant parisien efficace et implacable, se charge d'une mission dans une usine d'accordéons à Brive. A 100 lieues de sa vie citadine, bien loin de son milieu habituel, de multiples interrogations le submergent et remettront bien vite en cause sa façon d'envisager la vie.
Un premier livre publié bien prometteur! L'écriture est agréable, la personnalité des personnages est passionnante et si l'intrigue, vers le milieu, n'était pas étouffée par trop de détails, elle m'aurait captivée. J'ai trouvé dommage aussi la fin un peu trop facile.
Une lecture agréable qui me laisse une envie de suivre les prochaines publications de ce Monsieur.
Son blog est ici.
(Editions Menaibuc)
La serveuse était nouvelle
Dès sa parution, j'avais eu envie de lire ce court roman de Dominique Fabre, mais j'ai attendu sagement sa sortie en poche.

Pierre est garçon de café dans un bar-brasserie près de la gare d'Asnières. Sa vie tranquille et solitaire s'enchaine à celles des clients. Une dispute entre les époux propriétaires du café risque de perturber l'ordre établi.
Le récit se déroule sur environ 2 semaines d'octobre. Il pleut, l'atmosphère est pleine de spleen automnal, les trottoirs sont gris, les passagers des TER sont mornes. Et moi, je lisais pendant une promenade matinale face à la montagne....hummm, le bonheur d'être si loin de cette vie banlieusarde accentuait celui de ma lecture!
J'ai trouvé Pierre très attachant. Sa solitude, sa peur de vieillir le rend émouvant. Quant à l'écriture, elle diffuse une tristesse à la fois tendre et douce. C'était beau.
(Editions Pocket)
Un minuscule inventaire
Déjà les vacances c'est bien mais avec un Jean-Philippe Blondel dans les valises c'est plus que bien!
Jusqu'à présent sa plume s'accordait parfaitement à ma sensibilité et cette fois encore la magie a opéré.

Anne quitte Antoine. Elle prend leurs 2 enfants et part vivre avec son amant. L'époux accepte un peu laxiste, se demande même si ce divorce ne lui permettrait pas de commencer une autre vie ailleurs. Pour commencer, il profite d'un vide grenier pour se débarrasser de tous ces objets lourds de souvenirs...
J'ai retrouvé avec plaisir les thèmes chers à l'auteur: les sans-abris, la mauvaise conscience, l'amitié masculine, les parents insipides, l'ennui des dimanches en province...
Une histoire toute simple qui pourrait ressembler à la notre. Surtout pour moi qui garde tout et n'importe quoi, pour peu qu'un souvenir s'y rapporte. Les hasards trop improbables, dans la deuxième partie, rendent la fin du récit peu crédible; mais non moins accrocheur.
C'est un poche qui m'a enlevé toute envie de participer aux traditionnelles parties de jeux de société des vacances et qui m'a réveillé un matin à 6h, trop pressée, que j'étais, de lire la suite de la veille au soir!
(Edition Pocket)
Les cafards n'ont pas de roi
A peine engagée sur l'autoroute du retour, j'ouvre ce roman de Daniel Evan Weiss, qui m'avait été chaudement recommandé par un libraire.

Une colonie de cafards vit heureuse dans l'appartement d'Ira et de son amoureuse. Forcément, ces petits insectes sont toujours repus de résidus alimentaires; la femme n'étant pas franchement la reine "du coup d'éponge". Jusqu'au jour où le couple se sépare. Une nouvelle fiancée, maniaque et "fan de Tupperware", prend demeure et la famine s'installe...
Les premiers chapitres m'ont permis de ne rien voir de la route! Sur fond d'auto-radio, au côté d'un mari concentré je riais toute seule. La vision qu'ont ces insectes du genre humain, de leurs moeurs "bizarres" est hilarante.
Mais passées 100 pages, j'ai complètement décroché. Les cafards abandonnent leur observation cynique et essaient de chasser la ménagère indésirable. L'humour vire au très mauvais gout, des scènes limite pornographiques s'incrustent, l'invraissemblable devient ridicule.
Fait très rare pour moi, j'abandonne avant la fin.
(Edition Folio)
Voilà fin des vacances et fin des lectures 2007.
Ma PAL et moi sommes prêtes pour 2008: c'est partiiiii !