Au printemps, j'ai assisté à une conférence (sur le thème:"Aime-t-on trop ses enfants?") animée par Marcel Rufo, médecin responsable de la Maison de Solenn. Je m'étais, alors, dis que je lirais bien l'histoire de cette adolescente à qui cet hôpital doit son nom. Au mois de mai, avec son post élogieux, Caro[line] a renforcé mon envie.
J'ai commencé par ce récit écrit par la maman de Solenn, Véronique Poivre d'Arvor. Elle relate, du mieux qu'elle peut, les 19 années qu'ont été la vie de sa fille. Son enfance et son adolescence détruite par l'anorexie et la boulimie, mais aussi toute la souffrance de son entourage. Elle l'avait écrit juste après le suicide de Solenn en 1995: une forme de thérapie. Elle l'a finalement publié en 2005, après l'inauguration de "La maison de Solenn". Ses droits d'auteur sont entièrement reversés à cette structure.
Ensuite, j'ai lu ces lettres que son papa, Patrick Poivre d’Arvor, lui écrit quand elle est hospitalisée une première fois. Il croit encore pouvoir sauver sa fille. Il lui dit tout son amour. Avec une certaine naïveté, et une force farouche de refuser une échéance fatale, il se dit : « Elle ne peut pas continuer à refuser de s’alimenter en se sachant tant aimée.».