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je suis heureuse de vous accueillir pour partager avec vous toutes mes lectures, beaucoup de mes émotions et un peu de ma vie.

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26 juillet 2007 4 26 /07 /juillet /2007 07:18

Au printemps, j'ai assisté à une conférence (sur le thème:"Aime-t-on trop ses enfants?") animée par Marcel Rufo, médecin responsable de la Maison de Solenn. Je m'étais, alors, dis que je lirais bien l'histoire de cette adolescente à qui cet hôpital doit son nom. Au mois de mai, avec son post élogieux, Caro[line] a renforcé mon envie.

 

 

J'ai commencé par ce récit écrit par la maman de Solenn, Véronique Poivre d'Arvor. Elle relate, du mieux qu'elle peut, les 19 années qu'ont été la vie de sa fille. Son enfance et son adolescence détruite par l'anorexie et la boulimie, mais aussi toute la souffrance de son entourage. Elle l'avait écrit juste après le suicide de Solenn en 1995: une forme de thérapie. Elle l'a finalement publié en 2005, après l'inauguration de "La maison de Solenn". Ses droits d'auteur sont entièrement reversés à cette structure.

 

 

 

Ensuite, j'ai lu ces lettres que son papa, Patrick Poivre d’Arvor, lui écrit quand elle est hospitalisée une première fois. Il croit encore pouvoir sauver sa fille. Il lui dit tout son amour. Avec une certaine naïveté, et une force farouche de refuser une échéance fatale, il se dit : « Elle ne peut pas continuer à refuser de s’alimenter en se sachant tant aimée.».

 

 
 
Dans le dernier volet, Patrick Poivre d’Arvor parle des semaines qui ont suivies le décès de Solenn. Les mots disent toute la souffrance d’un père, mais aussi toute la culpabilité d’un homme qui n’a pu empêcher le suicide. S’entremêlent des lettres de condoléances, des extraits de romans et des témoignages qui l’aident au deuil.
 
 
 
 
 
Refermés ces 3 livres me laissent un drôle de poids sur le cœur. Les repas familiaux qui deviennent des champs de bataille, la colère, l'impuissance et le découragement qui ne résolvent rien: tellement de vies sont saccagées par l’anorexie et la boulimie. Je me retrouve pleine de triste compassion devant ce quotidien des malades et de leurs familles. Cependant, égoïstement, soulagée d’avoir passé le cap de l’adolescence de mes enfants.
 
J’ai été beaucoup plus émue par le témoignage de Véronique Poivre d’Arvor que par celui de son mari. Lui, trop souvent, mêle sa douleur à des rancunes contre le monde des médias. Véronique, elle, s’efface pour ne raconter que sa fille...et c’est beau…
 
 
"A Solenn", "Lettres à l'absence" et "Elle n'était pas d'ici" sont publiés en Livre de Poche.
 
Il existe aussi un coffret de ces 3 volumes chez Albin Michel.
 
Crédit couvertures : Livre de Poche, Albin Michel et Fnac.fr
 
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22 juillet 2007 7 22 /07 /juillet /2007 09:22

J'ai acheté ce roman de Gert Hofmann lors de mon dernier séjour en Lozère. Il faisait partie des "coups de coeur" d'un libraire de St Chély d'Apcher.

 

 

Un vieux professeur juif de philosophie se retire dans une petite bourgade allemande. Il veut parachever tranquillement l'oeuvre de ses pensées. Mais en cette année 1937, l'antisémitisme commence à contaminer les esprits. Le narrateur, fils adolescent du médecin de la ville, assiste à la persécution du philosophe...

 

 

 

Pourtant très court, ce roman est d'une lecture laborieuse. Les dialogues sont insérés dans le texte, ce qui empêche la fluidité du texte. Mais je m'y suis peu à peu accoutumée et l'histoire m'a finalement fascinée. L'auteur évoque parfaitement l'influence vicieuse des propagandes et la montée insidieuse de la bassesse. C'est d'autant plus nauséeux que vue à travers le regard d'un enfant.

Si certains l'ont lu, vous pourrez le comparer à "Matin brun" de Franck Pavloff.

Donc, un très bon livre mais, sans doute, pas vraiment de saison. Je crois, que le mois studieux de septembre lui conviendrait mieux!

 

(Babel)

Il existe aussi en version jeunesse (Actes Sud junior).

Crédit couverture: Editions Babel et Fnac.fr

 

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20 juillet 2007 5 20 /07 /juillet /2007 16:00

Je vous ai déjà parlé de Jacqueline Harpman: c'est une auteure que j'apprécie beaucoup. Ce roman faisait partie des quelqu'uns de sa bibliographie que je n'ai pas encore lu.

 

 

 

Trois générations de femmes vivent sous le même toit. Le toit d'une magnifique propriété familiale du XVIIIe siècle, qui se délabre: les revenus de ces dames étant insuffisants pour entretenir pareil héritage.

De quoi seront-elles capables pour sauver leur domaine?...

 

 

 

Plus léger que les autres textes de cette auteure belge, voilà  une véritable "lecture-plaisir". Le style fait penser à quelques comédies très british, les nombreux détails de déco-architecture-rénovations sont accrocheurs, les personnages sont "adorables" et même si l'intrigue n'est pas très étoffée elle m'en demeure pas moins exempte de quelques surprises. Reste la morale, humoristique et pas très respectable: l'amour d'une famille pour son patrimoine peut pousser à quelques extrêmes pas bien jolis...

Tout au long de son roman, Jacqueline Harpman fait  quelques clins d'oeil: elle l'assimile à une mauvaise imitation du roman de Barbey d'Aurvilly "Le bonheur est dans le crime". Tant et si bien que j'ai eu très envie de le lire: ça tombe bien, je l'ai en Librio dans ma PAL!

Clarabel a posté un avis plus nuancé que le mien sur Amazon.

 

(Livre de poche)

 

Crédit couverture: Edition Livre de Poche et Fnac.fr

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17 juillet 2007 2 17 /07 /juillet /2007 18:53

Le mois dernier, une ancienne collègue m'a, après un délai irrespectueux, enfin rendu des livres m'appartenant. Sans doute pour adoucir quelque peu sa négligence, elle m'a offert ce roman de Milena Agus que vous êtes déjà si nombreux à avoir lu.

 

 

Une jeune femme retrace l'histoire de sa grand-mère née au début du siècle. Une vie en Sardaigne où les dogmes en cours ne sont adaptés ni à son tempérament, ni à ses rêves et encore moins à ses aptitudes d'écriture. Elle sera considérée comme folle par sa famille, objet sexuel par son mari, mère indifférente par son fils. Seule sa petite fille l'aime et surtout semble savoir qui elle était  réellement.

 

 

Avec ma peine qui rend difficile toute lecture, je voulais choisir un roman qui ne pourrait que m'étourdir. J'ai donc ouvert celui-ci qui au vue de toutes vos excellentes critiques me faisait presque croire au chef-d'oeuvre.

Et je le referme pas vraiment conquise. Je vais mettre cela sur le compte de ma difficulté à me concentrer, mais l'histoire m'a semblée, par moment, confuse. Déjà par le fait qu'aucun personnage ne soit désigné par son prénom, ensuite par la construction même de l'intrigue: mélange des époques, paragraphes mal délimités. Difficile de me laisser bercer quand rien n'est évident.

Par contre, j'ai aimé les personnages. Cette femme qui vit à travers ses fictions, qui s'handicape avec sa sensibilité et son romanesque extrêmes, qui souffre dans son corps me donnait l'envie de rencontrer un jour une telle grand-mère. Les scènes où ses voisines l'entourent, la chouchoutent m'ont semblé les plus belles de ce récit. Et puis, tous ces plats préparés en commun, ces repas partagés représentent l'Italie telle que je me l'imagine...

Je partage l'opinion de tous sur la réussite du dernier chapitre...

Pour des avis plus objectifs: Clarabel, Cuné, Gachucha, Laure et Papillon ont été exaltées, Gambadou, Lilly , Philippe et Sylire aussi, mais un tout petit peu moins.

 

(Liana Levi)

Crédit couverture: Editions Liana Levi et Fnac.fr

 

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14 juillet 2007 6 14 /07 /juillet /2007 09:07

de vos pensées pour nous.

Notre Trognon était malade depuis 6 mois. Mercredi, tous les 4, nous avons pris la décision qui lui a permis de s'endormir "tranquillou" sous nos caresses, la tête posée au creux des mains de son maître.

Aujourd'hui l'appartement est bien vide, nos coeurs bien lourds: laissons le temps faire son oeuvre...

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12 juillet 2007 4 12 /07 /juillet /2007 08:27

Merci petit Trognon pour toute l'affection que tu nous as offerte, pour les souvenirs que tu nous laisses.

Continue à faire ton 'l'es fou, l'es fou", là-haut au paradis des animaux...

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10 juillet 2007 2 10 /07 /juillet /2007 10:19

Bellesahi m'a demandé ce qu'est l'amitié pour moi. J'y ai réfléchi, j'ai cherché ce qui pourrait l'illustrer et je n'ai pas su trouver. Peut-être parce que pour moi, l'amitié se confond beaucoup trop avec l'amour...mon meilleur ami étant celui dont je suis amoureuse. C'est bien ou pas, c'est dommage ou pas, c'est peut-être dangereux...je ne sais pas mais c'est comme ça!

Il y a quand même des personnes pour lesquelles j'ai beaucoup d'affection. Auprès d'elles je me sens bien, tout simplement. Mais je crois qu'aucune ne me connait parfaitement...

Pour moi, l'amitié entre hommes est un sentiment mystérieux, qui m'attendrit. Je l'imagine à la fois bourru et tendre. J'aime toutes les histoires qui s'en inspirent. Je vais donc illustrer l'amitié par cette chanson de Renaud, qui parle de copains. Peut-être n'est-ce pas la plus représentative, mais c'est un garçon qui m'est précieux qui me la fait découvrir, et je ne pouvais pas penser "amitié" sans lui faire un clin d'oeil!

MANU

Eh Manu rentre chez toi
Y a des larmes plein ta bière
Le bistrot va fermer
Pi tu gonfles la taulière
J'croyais qu'un mec en cuir
Ça pouvait pas chialer
J'pensais même que souffrir
Ça pouvais pas t'arriver
J'oubliais qu'tes tatouages
Et ta lame de couteau
C'est surtout un blindage
Pour ton cœur d'artichaut

Eh déconne pas Manu
Va pas t'tailler les veines
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

On était tous maqués
Quand toi t'étais tous seul
Tu disais j'me fais chier
Et j'voudrais sauver ma gueule
T'as croisé cette nana
Qu'était faite pour personne
T'as dit elle pour moi
Ou alors y a maldonne
T'as été un peu vite
Pour t'tatouer son prénom
A l'endroit où palpite
Ton grand cœur de grand con

Eh déconne pas Manu
C't'à moi qu'tu fais d'la peine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

J'vais dire on est des loups
On est fait pour vivre en bande
Mais surtout pas en couple
Ou alors pas longtemps
Nous autres ça fait un bail
Qu'on a largué nos p'tites
Toi t'es toujours en rade
Avec la tienne et tu flippes
Eh Manu vivre libre
C'est souvent vivre seul
Ça fait p't'être mal au bide
Mais c'est bon pour la gueule

Eh déconne pas Manu
Ça sert à rien la haine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

Elle est plus amoureuse
Manu faut qu'tu t'arraches
Elle peut pas être heureuse
Dans les bras d'un apache
Quand tu lui dis je t'aime
Si elle te d'mande du feu
si elle a la migraine
Dès qu'elle est dans ton pieu
Dis lui qu't'es désolé
Qu't'as dû t'gourrer de trottoir
Quand tu l'as rencontrée
T'as dû t'tromper d'histoire

Eh déconne pas Manu
Va pas t'tailler les veines
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

Eh déconne pas Manu
Ça sert à rien la haine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

Eh déconne pas Manu
C't'à moi qu'tu fais d'la peine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent
 

 

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9 juillet 2007 1 09 /07 /juillet /2007 10:45

Je sais les polémiques qui tournent autour de Frédéric Beigbeder. Mais moi, j'ai aimé l'humour cynique de "L'amour dure trois ans", les idées pertinentes de "99 francs" et la sensibilité atypique de "Windows on the world". Je n'ai pas su résister à l'achat de son dernier roman, paru ce mois-ci.

 

 

 

Octave Parango est envoyé en Russie par une grande société de cosmétique pour dénicher leur prochaine effigie. Lors des castings, il lui faudrait rester intransigeant pour surtout ne pas tomber amoureux. Mais comment ne pas succomber devant tant de beautés?

 

 

 

Parce que j'aime le style, tout en contraste et en extrême de Frédéric Beigbeder j'aurais voulu défendre ce livre; mais je le referme dépidée et déçue.

Pourtant les premières pages m'ont immédiatement accrochée. Elles dénoncent la dictature du jeunisme et de la beauté parfaite en cours dans le milieu du mannequinat. J'ai appris avec surprise que Audrey Marnay a débuté sa carrière à 14 ans et Laetitia Casta à 15 ans. Personne ne proteste contre cette forme de "pédophilie". Bien au contraire: les hommes rêvent devant ces Lolitas longilignes. Et les achats compulsifs que les campagnes de pub provoquent chez les femmes enveniment, encore plus, le système.

Puis la suite du roman perd peu à peu tout intérêt. L'intrigue piétine, s'enlise dans les méandres de la mafia russe. S'y greffent des scènes d'orgies, de tortures qui n'apportent rien de plus. Elles m'ont donné l'impression de n'exister que pour provoquer et m'ont mise mal à l'aise. Si ça n'avait été mon admiration pour les écrits précédents de Beigbeder je n'aurais, sans doute pas, fini ce livre.

Peut-être que les inconditionnels de Bret Easton Ellis pourraient apprécier....

 

(Grasset)

Crédit couverture: Edition Grasset et Fnac.fr

 

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7 juillet 2007 6 07 /07 /juillet /2007 08:15

Aujourd'hui pas d'ordi!

Balade pour nous 2 à Rennes...

S'il te plait Gambadou prépare-nous le soleil!

 

Crédit photo: www.bretagne.ens-cachan.fr

 

 

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4 juillet 2007 3 04 /07 /juillet /2007 08:25

J'ai acheté ce roman de Brigitte Kernel par erreur, croyant l'avoir noté chez Gambadou. En fait, je l'ai confondu avec "Ce que je sais d'elle" de Béatrice Hammer.

 

 

Une femme suit chaque jour Estelle. Elle épie ses gestes, veut s'imprégner de ses habitudes, désire connaitre tous les aspects de sa vie. Pourquoi cette obsession?

 

 

 

Ce jour de "virée-bouquineries" si j'avais eu ma LAL, je n'aurais sans doute pas lu ce roman...et franchement je n'aurais pas perdu grand-chose!

L'histoire ne m'a que vaguement accrochée et rien dans le style de l'écriture n'a pu compenser. C'est un livre qu'on lit comme on regarde un téléfilm en repassant. Pas nul, tout simplement aucun intérêt.

Pourtant sur la 4ème, la bibliographie de l'auteure semblait impressionnante  et sa bio intéressante: productrice à France-Inter, chroniqueuse littéraire ("Noctiluque", "Un été d'écrivain"). Peut-être certains la connaissent-elle? 

Et comme à chaque fois que je ne suis pas emballée, je me demande si c'est moi qui ne suis pas réceptive...

 

(Flammarion)

Crédit couverture: Editions Flammarion et Fnac.fr

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Articles RÉCents

Ces mots là,

je les ai savourés un peu plus que tous les autres.

Avec de nombreux patients, Ernest faisait intervenir le concept de regret dans la thérapie. Il leur demandait d'analyser les regrets que suscitait leur comportement passé, et les exhortait à ne pas entretenir de nouveaux regrets dans l'avenir. "Le but, disait-il, est de vivre de telle sorte que dans cinq ans vous ne vous retourniez pas en regrettant amérement les cinq dernières années qui se seront écoulées."

 

Irvin D. Yalom 

"Mensonges sur le divan"

J'adhére

Je revendique le droit de lire ou de ne pas lire un livre,
Le droit d'être sincère, ou gentiment hypocrite,
Le droit de ne pas aimer un livre, de le dire,
Le droit d'aimer un livre, et de ne pas le dire,
Le droit d'accepter de recevoir des SP, ou pas,
Le droit de faire traîner mes lectures,
Le droit d'avoir un travail à côté, des enfants, une maison à tenir,
Le droit de me faire plaisir et de ne pas me prendre pour une critique littéraire,
Le droit d'être infidèle, de moins aimer ce que j'ai porté aux nues plus tôt,
Le droit de poster des commentaires où bon me semble, partout où le droit de s'exprimer existe,
Le droit de croire que tout vaut mieux que le silence, d'ouvrir la porte aux avis contraires,
Le droit de ne pas faire le jeu du commerce, mais des mots, de la lecture, et de la littérature.
Le droit d'être une lectrice.

Manifeste d'Antigone