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je suis heureuse de vous accueillir pour partager avec vous toutes mes lectures, beaucoup de mes émotions et un peu de ma vie.

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 08:05

En avril dernier, paraissait "Son mari" de Diane Middlebrook, une biographie de Sylvia Plath qui a beaucoup fait reparler de cette jeune poète disparue en 1963. Moi qui n'avait rien lu d'elle j'ai eu envie de la connaitre, mais plutôt à travers un roman puisque je ne suis pas amatrice de poésies.

 

En 1950, Esther, une jeune américaine de 19 ans vit dans une banlieue terne de Boston. Orpheline de père mais brillante élève et  petite amie d'un étudiant en médecine elle semble heureuse. Pourtant, lors d'un séjour à New York, elle commence à percevoir sa vie autrement et une angoisse sourde l'envahie peu à peu.

 

Sylvia Plath s'est suicidée à 31ans quelques mois après la publication de ce livre. Donc d'emblée, je n'ai pas pu abordée ce roman sur la dépression comme une fiction, et j'en ai été plus fortement touchée. Déjà l'écriture à elle seule laisse transparaître toute la détresse de l'auteure. Esther s'amuse à New York: le style est léger. Puis elle sombre dans une terrible dépression: les thèmes s'entremêlent, les phrases deviennent confuses comme ses pensées. Quand, dans la dernière partie, elle "remonte la pente" la lecture redevient facile.

Si ce roman est donc difficile à aborder aussi bien émotionnellement que grammaticalement parlant, il est particulièrement intéressant pour qui veut essayer de comprendre ce que peut ressentir un être dépressif voir suicidaire. Si besoin en est, certains pourront peut-être trouver le début d'une explication sur le mal de vivre d'un proche.

On peut, malgré tout,  tirer un certain réconfort de ce témoignage: le progrès médical a permis de remplacer les électrochocs des années 50 par des molécules chimiques. Ouf!

Ici les avis de Barbabella et Clarabel 

 

(Gallimard)

 

 

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13 novembre 2006 1 13 /11 /novembre /2006 08:49

Deux soirées ciné diamètralement opposées ce week-end!

 

Scoop 

Samedi, nous avons vu la comédie-policière de Woody Allen. Quand même beaucoup plus comédie que policier, ce film est un régal! Morosité hivernale, fatigue de la semaine ou soucis quotidiens seront vite anéantis par ce clown de talent qu'est Woody! Une fois leur bonne humeur installée, les messieurs se laisseront séduire par la très jolie Scarlett Johanson, tandis que les dames ne perdront pas la leur puisque seul le très sexy Hugh Jackman ne comptera plus à leurs yeux!

Ici les avis beaucoup plus élaborés de Lorraine, dePapillon et de Philippe.

 Le labyrinthe de Pan

Dimanche, c'est ce film de Guillermo Del Toro que nous avons vu. Là plus question de rires. Ce conte fantastique déclanche toute une gamme d'émotions fortes loin de tout humour.

En 1944, la guerre est finie, mais l'Espagne est encore sous la dictature de Francisco Franco. L'un des postes armés, installé en pleine campagne est dirigé par l'autoritaire capitaine Vidal. Sa femme enceinte le rejoint avec sa fille Ofélia née d'un précédent mariage. La fillette d'une dizaine d'année est une fervente lectrice de contes féeriques. Tant et si bien que son imagination stimulée lui permet de se projetter dans un monde magique plutôt que de vivre la vraie vie où sévie la cruauté de son beau-père, la tristesse de sa mère ou la terreur de la servante rebelle au régime.

Pendant tout le film, le réalisateur nous projette successivement dans 2 mondes: le réel, cruel, où les scènes de violence sont quelquefois insoutenables et l'imaginaire, un pays de merveilles comme celui d'Alice, où les monstres sont moins méchants que les hommes. La méthode du "chaud-froid" est utilisée ici de manière implacable. Aucune chance de rester sans émotions!

Je ne peux pas conclure sans souligner la qualité des décors du monde merveilleux qui nous redonnent une âme d'enfant et le talent de la toute jeune actrice Ivana Baquero. Ses grands yeux sont magnifiques et, à mon avis, déjà révélateurs d'une grande comédienne.

Pour moi, un film inoubliable.  

 

 

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10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 08:12

J'ai découvert Martin Suter avec "La face cachée de la lune", un roman un peu "déjanté" dont les héros étaient des champignons hallucinogènes. Si le thème de "Lila, Lila" est beaucoup moins original, l'intrigue est tout aussi prenante.

 

Serveur dans un bar de nuit, David est un homme insignifiant. Ses clients sont cultivés, alors que sa culture générale est mince. Et puis son salaire modeste ne lui permet qu'un petit appartement meublé avec des meubles d'occasion. C'est ainsi que dans une vieille table de nuit il découvre le manuscrit d'un roman. Et si, pour devenir plus brillant, il se servait de ces quelques pages? Marie, dont il se sent devenir très amoureux, le regardera-t-elle enfin? Hélas...

 

Je rectifie mon introduction: l'intrigue de "Lila, Lila" n'est pas prenante elle est diaboliquement captivante! Je ne comprends pas pourquoi avec un thème à la limite du "déjà lu maintes fois", je me suis trouvée incapable de lâcher ce livre. La manière d'écrire de cet auteur est redoutable, c'est tout!

Thriller donc? Pas si simple. Il serait possible de cataloguer ce livre comme un roman d'amours. De l'amour qui fait perdre tout sens commun, qui vaut tous les sacrifices. Et de celui qui prend racine sur des apparences, que l'intuition rejette et qui ne peut qu'être éphémère.

Suspense et sentiment dans un même cadeau, c'est bien. Mais Martin Suter soigne aussi l'emballage, puisque le héros évolue dans le milieu de l'édition. Au fil de l'histoire, j'ai découvert les dessous des promotions d'un nouveau livre, les conditions dans lesquelles les écrivains dédicacent en librairies ou dans les salons littéraires. Passionnant.

 

Ma LAL s'allonge; je rajoute immédiatement "Small World" et "Un ami parfait" pour retrouver cet auteur.

 

(Points)

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8 novembre 2006 3 08 /11 /novembre /2006 08:51

 « L’affaire du petit Grégory Villemin » romancée, je ne m’y serais, sans doute, pas intéressée. Les reprises de faits divers médiatiques très peu pour moi, surtout si elles ne servent qu'à "mettre de l'huile sur le feu" ou à relancer un écrivain en perte de tirages. Mais là c'est écrit par Philippe Besson. J’aime tellement cet auteur que j’ai décidé de continuer à lui faire confiance et de lire son livre. Après tout, avant lui Emmanuel Carrère (entre autres) avait bien publié, après les excellents « La moustache » et « La classe de neige », « l’adversaire » que j'avais bien aimé.

J'ai été vite rassurée: je n' ai lu aucune révélation pouvant susciter un quelconque scandale.

 
Comment, alors que le lecteur connaît toute l’intrigue, son début, ses rebondissements et son dénouement, peut-il être captivé par sa lecture ? Je ne connais pas la réponse, je peux juste signaler que cette aberration est possible. Peut-être parce qu'alors ne restent, pour le lecteur, que les émotions brutes. Mais encore faut-il que l'auteur soit capable de les provoquer. Et voilà comment j'ai retrouvé le talent de Philippe Besson. C’est incroyable la gamme de sentiments que m’a offert ce roman. La gorge nouée et le ventre douloureux j'ai subit l'assaut d'explosions de compassion, d'envies de révolte, d'accès de colère, de bouffées de malaise. Sa lecture ne m’a rien épargné ! 
 
 
Monsieur Besson, je vous salue bien bas. Ceux qui critiquent votre décision de rédiger une fiction "tirée d'un fait réel" sont, peut-être, tout simplement incapables d'être réceptifs à la beauté de votre écriture.
 
 
 (Grasset)
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6 novembre 2006 1 06 /11 /novembre /2006 16:50

Je n'ai trouvé qu'une chose bien à ce roman de Philippe Labro: il appartient à la biblio du CE! Au moins, il ne m'a rien couté et n'encombrera pas mes étagères! 

 

 

Clara a 30 ans et  le coeur brisé par l'abandon de son amant. Franz a 12 ans et une enfance fracassée par la mort de ses parents. Clara est violoniste et Franz est collégien. Chaque midi, ils partagent leur déjeuner sur un banc au bord d'un lac suisse. L'enfant devient amoureux de l'adulte...

 

Vous aimez les romans à l'eau de rose, ceux destinés aux midinettes d'environ 12 ans? Alors vous pouvez peut-être lire ce livre. Personnellement, sans doute beaucoup trop âgée pour ce genre de littérature, je me suis ennuyée à mourir et ai ressenti autant d'émotions que si je m'étais plongé dans la lecture d'un quelconque mode d'emploi d'un appareil électroménager!

Certains sujets auraient pu être exploités pour donner une certaine consistance à l'histoire: la solitude des enfants précoces ou la difficulté pour un musicien à devenir virtuose. Que nenni, je n'ai trouvé que du vide.

Bon allez,  j'arrête de faire ma critiqueuse. Surtout que j'ai quand même ri . Par exemple en lisant ceci: "Je suis prêt à t'aimer sans être aimé en retour. Tout ce que je te demande, c'est de ne pas briser mon coeur." Cette phrase déjà mièvre devient carrément ridicule prononcée par un surdoué.

De Philippe Labro, j'avais lu  "Tomber sept fois, se relever huit", parce que le thème de la dépression m'intéressait: un livre que j'avais trouvé beaucoup plus éloquent.

 

(Albin Michel)

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5 novembre 2006 7 05 /11 /novembre /2006 10:00

J'avais bien cru les avoir perdus, mais non! Ils m'attendaient sagement à la maison. Ces compagnons-là sont bien difficiles à semer...

 

 

 

Je n'ai plus l'attrait de sa découverte et pourtant, cette fois encore, j'ai trouvé Amsterdam splendide. C'est une ville qui me séduit infailliblement.

 

Par dessus tout, j'adore son atmosphère.

 

Les intérieurs sans rideaux offrent à la vue des badauds des intérieurs "cocooning" qui donnent une impression d'ambiance chaleureuse. Pas de néons ou d'éclairages agressifs dans les bars, lumière tamisée et bougies offrent une intimité accueillante et fait un pied de nez au froid extérieur.

 

 

 

 

 

Et tous ces vélos c'est toujours autant de bruit de moteurs en moins! Un réel plaisir pour le touriste à pied.

 

 

 

 

 

 

 

J'aime aussi Amsterdam, parce que je sais que je peux sortir de ses librairies les mains vides: je ne lis pas encore le néerlandais!

 

 

 

 

 

 

Par contre, c'est bien emmitouflée que j'ai déambulé dans les rues, traversé les canaux, admiré les monuments, parce que, ce jour-là, la météo s'est montrée digne d'un pays du nord!

 

 

 

Alors outre le gouda, la mimolette et les gaufrettes gourmandes au caramel j'ai rapporté dans mes bagages un bon rhume. Un de ceux qui rendent le nez tout rouge!

 

PS :  Tiens, Cuné, je t'offre la dernière!

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31 octobre 2006 2 31 /10 /octobre /2006 07:41

Tous les ans, à la Toussaint,  Monsieur piétine, toute la journée, dans un salon professionnel à Amsterdam. Et moi, pendant ce temps, je déambule dans cette ville que j'ai aimé à l'instant même où je l'ai découverte. L'architecture de ses habitations, ses canaux, ses péniches, tous ses quartiers typiques, ses vélos...: rien que du beau! Il y a 4 ans, j'y ai visité la maison d'Anne Franck et là...rien que de l'émotion. C'était excessivement éprouvant de se trouver dans la pièce où elle avait rédigé son journal. Je l'ai relu en rentrant et j'ai pleuré. L'année d'après, je suis entrée dans la demeure de Rembrandt: nettement moins dangereux pour mon "p'tit-coeur-fragile".

Bonne semaine à tous.

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30 octobre 2006 1 30 /10 /octobre /2006 06:13

3 ans aprés Jérémy, son frère, Eléonore fête ses 18 ans!

Et voilà: depuis hier, nous sommes les heureux parents d'enfants responsables!

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29 octobre 2006 7 29 /10 /octobre /2006 10:22

Je vous ai déjà parlé de Jacqueline Harpman cette auteure belge que j'adore lire. Encore une fois, avec ce roman,  j'ai eu quelques heures de plaisir.

 

Aprés 6 ans d'absence, Charlotte revient dans sa ville natale. Elle retrouve Bernard qui a partagé ses années étudiantes. Leurs retrouvailles troublent la femme de celui-ci. Pourquoi racontent-ils si peu leur passé, pourquoi n'évoquent-ils pas toutes ces anecdotes nostalgiques qui pimentent les conversations d'anciens amis? Et surtout pourquoi la bande des 5 lurons de l'époque ne se reforme-t-elle pas? L'épouse dévorée de curiosité, décide d'un stratagème pour répondre à ses questions. Nous savons tous, pourtant, que la curiosité est un vilain défaut qui peut vite se révéler dangereux...

 

Si l'intrigue peut, d'aprés ce résumé, vous accrocher: c'est bien. Mais ce roman est aussi autre chose. L'auteure s'inclue dans son roman. Eparpillées au fils des lignes, elle glisse quelques commentaires personnels : ses personnages qui deviennent indépendants, l'histoire qui d'elle-même prend des directions autres que celles qu'elle désire écrire. Ce style d'écriture rend la lecture un peu laborieuse, par contre le suspense en est enrichi et d'autant plus intriguant.  D'ailleurs est-ce vraiment l'écrivain ou un tiers personnage de l'histoire qui s'incruste dans le roman?

Peut-être pas le livre à lire pour découvrir Jacqueline Harpman....quoi que, pourquoi pas aprés tout...

(Espace nord) : Une édition que je ne connaissais pas.

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27 octobre 2006 5 27 /10 /octobre /2006 16:30

Avec "Bord de mer" le talent de Véronique Olmi m'était apparu comme si évident que j'ai, très vite, eu envie d'ouvrir un autre de ses romans... 

 

Elisabeth apprend que Pascal, son mari, entretient une liaison extraconjugale depuis 2 ans. De son côté, Clara, porteuse d'un atavisme difficile, panique lorsque son amant Boris désire un enfant. Les 2 femmes vont se rencontrer, s'écouter, se comprendre et s'épauler pour que chacune puisse se reconstruire un avenir. 

 

Ce roman ne ressemble en rien au très noir "Bord de mer": 

D'abord "Un si bel avenir" n'est pas un roman d'atmosphère. L'intrigue est omniprésente et s'articule autour de la fidélité conjugale, des conflits post-divorce, du poids de l'hérédité, de l'enfance saccagée...

Ensuite, le thème dominant de ce livre loin d'être sombre est même plutôt beau: il évoque l'amitié féminine, la vraie, celle si forte qu'elle peut devenir intimité.

Enfin le style se teinte régulièrement d'humour: la scène où l'assistante sociale vient contrôler la bonne éducation des 2 petites filles d'Elisabeth est géniale!

Donc un texte beaucoup moins intense et bouleversant, qui ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable, mais sa lecture fut très plaisante. J'ai aimé ces femmes, envié leur attachement: j'aurais voulu, moi aussi, devenir leur amie.

Clarabel a donné son avis sur Amazon.

 

(Actes Sud ou Babel )

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Articles RÉCents

Ces mots là,

je les ai savourés un peu plus que tous les autres.

Avec de nombreux patients, Ernest faisait intervenir le concept de regret dans la thérapie. Il leur demandait d'analyser les regrets que suscitait leur comportement passé, et les exhortait à ne pas entretenir de nouveaux regrets dans l'avenir. "Le but, disait-il, est de vivre de telle sorte que dans cinq ans vous ne vous retourniez pas en regrettant amérement les cinq dernières années qui se seront écoulées."

 

Irvin D. Yalom 

"Mensonges sur le divan"

J'adhére

Je revendique le droit de lire ou de ne pas lire un livre,
Le droit d'être sincère, ou gentiment hypocrite,
Le droit de ne pas aimer un livre, de le dire,
Le droit d'aimer un livre, et de ne pas le dire,
Le droit d'accepter de recevoir des SP, ou pas,
Le droit de faire traîner mes lectures,
Le droit d'avoir un travail à côté, des enfants, une maison à tenir,
Le droit de me faire plaisir et de ne pas me prendre pour une critique littéraire,
Le droit d'être infidèle, de moins aimer ce que j'ai porté aux nues plus tôt,
Le droit de poster des commentaires où bon me semble, partout où le droit de s'exprimer existe,
Le droit de croire que tout vaut mieux que le silence, d'ouvrir la porte aux avis contraires,
Le droit de ne pas faire le jeu du commerce, mais des mots, de la lecture, et de la littérature.
Le droit d'être une lectrice.

Manifeste d'Antigone